Vassilis Spanoulis, coach de Monaco : « J’en ai assez de nous voir ne pas défendre »

« Nous n’étions pas au niveau requis pour un match comme celui-ci, nous avons eu ce que nous méritions.  J’en ai assez de nous voir ne pas défendre. Un match, l’équipe défend, le suivant, non. Je fais tout mon possible pour corriger la situation et nous continuons. Notre force mentale et notre préparation avant le match n’étaient pas à la hauteur de mes attentes. 

Nous sommes exactement là où nous méritons d’être cette année. Ce n’est pas facile quand on arrive en milieu d’année de donner sa philosophie et son identité à l’équipe. Je fais de mon mieux. La chose la plus difficile pour moi est de changer notre force mentale et notre attitude dans la façon dont nous abordons les matchs. Nous sommes une équipe qui peut battre tout le monde et perdre contre tout le monde. Je n’aime pas ça. Je préférerais que mon équipe soit à « 7 » tout le temps, plutôt qu’à « 10 » une fois et à « 2 » la fois suivante. Je préfère la stabilité. 

J’ai une grande confiance en moi et je suis optimiste. Il nous reste un match pour entrer dans le top 4. Si vous avez deux matchs contre le Panathinaïkos et Villeurbanne et que vous ne pouvez pas en gagner un, vous ne méritez pas d’être dans le top quatre. C’est aussi simple que ce que je dis. 

Nous sommes des professionnels, nous avons la chance de gagner autant de millions et de jouer au basket. D’autres n’ont rien à manger. Nous leur demandons de venir ici pour jouer au basket. C’est un manque de respect pour la vie. Si tu es fatigué ? De quoi es-tu fatigué ? De jouer au basket ? Si quelqu’un est fatigué, il vaut mieux rentrer chez lui et lui donner l’argent qu’il reçoit. Nous sommes tous payés très cher pour être des professionnels. Je crois que mes joueurs pensent de la même manière. Si quelqu’un pense différemment, c’est un gros problème.

Les shoots rentrent ou ne rentrent pas. C’est comme ça que fonctionne le basket-ball. Mais en défense ? Tu ne veux pas commettre une faute ? Terminer la première mi-temps avec, disons, six fautes ? Et ne donner que huit lancers ? C’est une honte. Cela signifie qu’ils sont dans un autre monde. Cela signifie qu’ils ne sont pas prêts à jouer le basket que nous voulons. Et c’est pourquoi je suis si déçu. Jouer comme ça pendant 30 minutes est un manque de respect envers l’équipe. »