4 janvier 2025

Basket-ball NBA, Betclic Elite et Euroleague

Pour le président du CSKA Moscou, « le retour en Euroleague est impossible, politiquement et financièrement »

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« Malheureusement, l’optimisme seul ne suffit pas dans ce cas, explique t-il au Izvestia. Je n’aime pas la science-fiction, donc je ne suis pas prêt à parler en détail de ce à quoi ressemblerait le CSKA d’un point de vue sportif. D’après ce que j’ai vu lors de la première partie de la saison régulière de l’Euroleague, je pense que les meilleurs clubs russes pourraient se qualifier pour les playoffs ou les play-ins. Ceci malgré le fait que le budget actuel du CSKA est comparable aux chiffres des outsiders Alba (15 millions d’euros) et ASVEL (16 millions d’euros), qui dépensent environ 8 millions d’euros pour leur équipe (NDLR : en fait, le budget de l’ASVEL est cette saison de 21 millions d’euros et sa masse salariale de 7,2 millions). Et il est très loin des chiffres du Real Madrid et du Panathinaikos, qui gère entre 45 et 50 millions d’euros par an. Je serai heureux de me tromper, mais je suppose qu’en 2025, la situation financière des clubs russes ne s’améliorera pas à des degrés divers, mais ils seront obligés de faire face à des coupes budgétaires, il y a de nombreuses raisons à cela. Cela ne sert à rien de les énumérer à nouveau. Franchement, si un retour en Euroleague était possible, ce serait douloureux à bien des égards. Cependant, je pense qu’il vaut mieux ne même pas entamer ces conversations. Désormais, le retour est impossible, ni politiquement ni financièrement. »

Pour le président du CSKA Moscou, "le retour en Euroleague est impossible, politiquement et financièrement"

Andrei Vatoutine estime que le sport et la culture sont les premiers domaines à travers lesquels les contacts se feraient entre la Russie et l’Occident mais qu’aujourd’hui, il y a encore peu de signaux positifs.

« Nous devons avoir une vision d’ensemble, donc je vais me permettre d’aller au-delà du basket-ball. Il est très probable que nous serons confrontés à des années, voire des décennies, de confrontation militaro-politique entre la Russie et l’Occident. La grande question est de savoir si, dans ces conditions, il y aura au moins quelques possibilités de connexions sportives. Pendant la guerre froide, à l’exception de deux Jeux olympiques en 1980 et 1984, les contacts sportifs étaient encore pleinement préservés. Dans les années soviétiques, malgré la confrontation entre les deux empires, les compétitions se déroulaient pleinement, même si elles étaient extrêmement idéologiques. Le succès sportif démontrait la supériorité du système politico-économique et du mode de vie. À une époque, la pause entre les performances de notre équipe aux Jeux olympiques était une période très sérieuse. L’Empire russe a concouru pour la dernière fois à Stockholm en 1912, mais la fois suivante où l’équipe de l’URSS s’est rendue aux Jeux olympiques, c’était 40 ans plus tard, à Helsinki en 1952. Bien sûr, c’était une autre époque : révolution, guerre civile, puis de longues années de restauration, puis à nouveau la guerre. La visite des footballeurs soviétiques en Angleterre en 1945 apporta un certain soulagement, mais ils durent attendre encore sept ans pour un retour complet. L’histoire dans son ensemble est cyclique et le temps de la détente viendra certainement, mais je ne peux pas dire à quoi tout cela ressemblera dans la réalité. »

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