Le propriétaire de la Virtus Bologne tacle l’ancien PDG
3 min readAprès avoir assuré qu’il va continuer d’investir dans le club, Massimo Zanetti, par ailleurs propriétaire de Segafredo, une marque mondiale de café, a tout d’abord envoyé des pics à la presse locale.
« Je veux expliquer la situation et jeter de l’eau sur le feu, sur ce feu médiatique qui a été artificiellement créé il y a quelques mois pour montrer que Virtus est dans le chaos. Il n’y a pas eu de problème et je ne vois pas la raison de ces attitudes. Souvent, vous écrivez des choses que je ne connais même pas, cela a créé des tensions au fil du temps et je vous demanderais de ne plus recommencer. Si cette année nous avons des problèmes de résultats, c’est à cause d’une déstabilisation qui dure depuis juin, à l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise. En tant que médias locaux, vous devriez être fiers d’avoir une équipe comme la Virtus Bologne, une équipe avec beaucoup d’histoire et de tradition. Mais cette saison, j’ai vu tellement de négativité. Vous passez du temps à écrire des articles qui sous-entendent que nous sommes sur le point d’échouer ou quelque chose comme ça ou que nous ne savons pas comment faire notre travail. Vous devriez aider la Virtus et ne pas créer de problèmes, a t-il déclaré. Si ces rumeurs se répandent, il est normal que les joueurs soient affectés. »
Mais c’est surtout le PDG Luca Baraldi qui en a pris pour son grade. Celui-ci a été invité à prendre la porte. Marco Comellini s’occupera désormais du secteur financier et administratif et Paolo Ronci du département sportif.
« Baraldi, en tant que PDG, intervenait trop dans le domaine sportif et parlait de sujets qu’il n’était pas censé aborder, estime Massimo Zanetti. A partir de maintenant, il y aura une séparation nette entre le domaine financier et le domaine sportif. Si vous voulez parler de l’effectif, vous parlerez à Ronci, et c’est tout (…). Il n’y aura plus le Dr Baraldi, ou plutôt M. Baraldi. Nous devons apporter une bouffée d’air frais à la Virtus. »
Autre griefs à l’égard du PDG sortant :
« Le budget pour cette saison ? On a dû le modifier plusieurs fois parce qu’on suivait les chiffres de Baraldi, mais ils n’étaient pas corrects. Un exemple ? Cet été, on m’a dit que l’argent qu’on dépensait pour la section féminine du club n’était plus acceptable. J’étais très fier de notre équipe féminine, mais quand on m’a présenté les chiffres, j’ai accepté la décision d’arrêter le projet (NDLR : Pierre Vincent en était le coach et Iliana Rupert l’une des principales joueuses). Mais dans les mois qui ont suivi, nous avons dû ajuster notre budget à plusieurs reprises, en injectant plus du double de l’argent que nous avions l’habitude de dépenser pour l’équipe féminine, donc clairement Baraldi n’a pas fait du bon travail ; nous avons dû changer les chiffres quatre fois. »
Et encore une petite bordée de reproches pour la route :
« La relation avec l’Euroleague ? Elle est bonne. Ils sont fiers de nous avoir dans l’organisation. Ronci continuera à gérer cet aspect. Baraldi n’était pas responsable de la relation avec l’Euroleague, il ne parle même pas anglais ! »