Jayson Tchicamboud (ASA Basket) : « Plus jeune, j’ai brûlé les étapes »
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Le parcours professionnel de Jayson Tchicamboud est sinueux. Fer de lance de la génération 2002 avec à son actif trois campagnes chez les Bleuets et une Coupe du monde U19 à 14,3 d’évaluation, le fils de l’international Steed Tchicamboud nourrissait de grands espoirs à sa sortie du centre de formation de Strasbourg.
Mais à ce jour, ce gros potentiel du basket français reste encore inexploité au regard de ses quatre premières saisons professionnelles à alterner entre le chaud et le froid en Pro B et en NM1, à Tours, Denain puis Le Havre en début de saison. Néanmoins, le combo guard a obtenu début février une troisième chance de s’exprimer en deuxième division avec un contrat jusqu’à la fin de la saison signé à Gries-Souffel pour pallier l’absence ponctuelle de Ludovic Beyhurst.

L’intéressé voit ce retour en Alsace comme sa dernière chance de briller en LNB, comme il l’a partagé en conférence de presse après la victoire de l’ASA contre Roanne, le 28 février dernier (83-74), après son meilleur match depuis son retour dans l’antichambre (12 points à 4/6 aux tirs et 2 passes décisives en 20 minutes).
En sortie de banc, vous avez montré une aisance dans le jeu alsacien. Vous semblez prendre vos marques dans cette équipe de l’ASA Basket…
« C’est d’abord grâce à mes coéquipiers. Ils m’ont accueilli à bras ouverts. J’en connaissais certains. Ce sont tous des bons gars. On s’entend bien en dehors du terrain et ça joue aussi sur le terrain. Il n’y a pas d’embrouille, tout le monde veut se passer le ballon. C’est un plaisir de jouer avec ces gars-là.
Vous avez pris des shoots décisifs en fin de match, c’est assez courageux de votre part…
Je pense que c’est le feeling du basketteur qui a parlé. Quand on est chaud, on le sent. À un moment, on doit montrer ce dont est capable.

Quels facteurs ont motivé votre choix de signer à l’ASA Basket ?
Je dirais déjà un retour en Alsace. Je ne pensais pas que cela allait autant me manquer. On est à côté d’une belle ville, Strasbourg. Le fait de retrouver Trumo (Bogavac, le coach), que j’ai eu à Strasbourg en espoir, a joué dans ma décision. C’est quelqu’un que j’admire beaucoup. On a souvent échangé depuis qu’il est parti de la SIG. Je connais bien son fils aussi avec qui j’ai joué (NDLR : Luka Bogavac, côtoyé au centre de formation strasbourgeois). On a toujours eu une bonne relation. J’apprécie également Pierre Tavano, que j’ai eu à Tours. C’était logique pour moi de venir ici.
Avez-vous fait un objectif de rester en Pro B ?
C’est clairement un objectif de rester en Pro B. Après, on verra si j’ai des propositions en fin de saison. Je suis compétiteur. Je pense qu’étant jeune, j’ai brûlé les étapes. Maintenant, il faut prendre le temps de se rendre compte des choses et d’y aller petit-à-petit. J’ai toujours été sous les feux des projecteurs. Pour moi, je n’allais jamais tomber. J’allais monter jusqu’aux étoiles. Je pense que ça m’a fait du bien de descendre. Quand les documentaires disent que ce n’est pas la finalité qui compte, c’est le chemin. Moi je me disais, qu’est-ce que c’est ? Si je vais tout en haut, que je passe directement les étapes ou que je travaille énormément, ça ne changera rien… Maintenant, je comprends un peu mieux de mériter ce que l’on a la fin de la journée. »
Entretien complet à retrouver ci-dessous en vidéo :
Propos recueillis à la Forêt Arena.