Croatie-France : Les Croates veulent croire à un « petit miracle »
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Les Croates se sont mis dans le pétrin en étant battu, il y a un an à Brest, 73-61, et surtout en s’écroulant en deuxième mi-temps face à la Bosnie-Herzégovine, à Sarajevo, en novembre (110-90). Ils ont perdu le point average face aux Bosniens et sont proches de l’élimination.
A ce stade, la France compte 4 victoires en 4 matches et la Bosnie et la Croatie 2 victoires pour autant de défaites. La Croatie doit gagner ses deux derniers matchs (France et Chypre) et espérer que la Bosnie fasse un faux pas à Orléans ou contre Chypre.
Il existe cependant une option dans laquelle la Bosnie et la Croatie se qualifient toutes les deux… et laissent la France de côté. Lors des matches allers, la France a battu la Croatie de 12 points et la Bosnie de 10, ce qui lui fait un point average de +22 alors que la Croatie a -19 et la Bosnie -1. Si les deux équipes parviennent à battre la France et à reprendre l’avantage au point average, alors ce sont les Bleus qui seraient éliminés. En d’autres termes, deux défaites ne condamneraient pas la France à la condition qu’elles soient légères. On espère ne pas avoir besoin de sortir la calculette à ce moment-là.
Pour s’imposer, le coach croate Josip Sesar compte sur le fait que son équipe forme un groupe soudé alors que l’équipe de France présente encore une fois un profil différent des autres fenêtres. Mais Sesar doit composer avec deux blessures de dernière minute (Danko Brankovic a contracté une entorse à la cheville alors que Luka Bozic est victime d’une déchirure au mollet) et aussi le fait que sa star Mario Hezonja a rejoint son équipe nationale seulement mercredi car son club du Real Madrid n’a pas apprécié la défaite en finale de la Coupe du Roi à Las Palmas contre Unicaja Malaga dimanche soir, et l’a obligé à retourner à Madrid avant de le libérer.
« Les joueurs Fournier, Poirier et Hoard ont été retirés de la liste initiale. En novembre, ils ont joué pour la première fois sous la direction du nouvel entraîneur (Frédéric Fauthoux), mais cette équipe sera différente », a commenté le coach croate. « Il y a encore sept joueurs de l’Euroleague, et il est évident que la qualité individuelle est présente. La question reste de savoir comment les Français réagiront, mais notre tâche sera de rendre difficile pour eux de montrer leur valeur. C’est une équipe très puissante physiquement, mais aussi pleine de talents avec des joueurs comme Luwawu, Cordinier, Makoundou, Albicy… »
Josip Sesar estime que c’est l’agressivité des extérieurs français qui est particulièrement redoutable.
« Nous avons eu ce problème lors du premier match à Brest. Nous avons préparé certaines choses, nous allons essayer de les contrer. Ce sera un match vivant et il y aura des situations qui nécessiteront des changements immédiats. Nous aurons besoin de rester concentrés pendant les 40 minutes, dans certains aspects nous ne pouvons pas nous permettre de relâcher l’intensité. La meilleure réponse à une défense agressive est une attaque agressive. Nous devons essayer de réaliser un petit miracle lors des deux prochains matchs, battre les Français, puis confirmer cela à Nicosie. En espérant que les Français battent la Bosnie à Orléans. Et ensuite, penser à l’été… »
Les 12 Français :
Meneurs : Andrew Albicy (Gran Canaria), Matthew Strazel (Monaco), Théo Maledon (ASVEL)
Arrières/Ailiers : Elie Okobo (Monaco), Isaïa Cordinier (Bologne), Adam Mokoka (Cluj-Napoca), Timothé Luwawu-Cabarrot (Vitoria)
Intérieurs : Yoan Makoundou (Turk Telekom), Amine Noua (Grenade), Neal Sako (ASVEL), Petr Cornelie (Monaco), Bodian Massa (Manresa)