Coupe de Serbie : 5e titre consécutif pour l’Étoile Rouge de Belgrade

Décidément, le Partizan Belgrade n’arrive pas à empêcher son ennemi juré de soulever la Coupe Radivoj Korać, la Coupe de Serbie. L’Etoile Rouge de Belgrade a remporté sa cinquième d’affilée, la 11e depuis l’introduction en 2003, grâce à sa victoire 89 à 83 après prolongation en finale.

Ce samedi 15 février, l’équipe de Zeljko Obradovic avait pourtant pris l’ascendant en début de partie (29-20, 12e) mais les coéquipiers de Filip Petrusev, élu MVP de la finale (18 points, 7 rebonds) ont remis les compteurs à zéro au fil du match, devenu un véritable mano-a-mano jusque dans les derniers instants. L’homme du soir côté Partizan, Carlik Jones (34 points, 5 passes), avait égalisé aux lancers à 77-77 à 3,9 secondes de la fin. 

Codi Miller-McIntyre décisif

S’il a manqué le tir à 3-points dans le temps réglementaire, Nikola Kalinic s’est ensuite montré décisif sur la ligne avant que Codi Miller-McIntyre ne prenne le relais avec 7 de ses 9 points dans les deux dernières minutes. 

« C’était un match incertain, un vrai derby. On a été à -9, à +7, mais tout le match s’est joué panier pour panier, jusqu’en prolongation. Dans l’extra-time, Codi a pris les choses en main, a marqué des points, a volé le ballon et la pièce est tombée de notre côté. Ce n’est pas facile de battre le Partizan deux fois en 15 jours ! Quand vous battez votre plus grand rival et remportez un trophée, c’est un événement important. Psychologiquement aussi. (…) C’est la fin d’une période très exigeante, car nous avons joué 8 matches en 16 jours depuis le 31 janvier, soit un match tous les deux jours. Et nous n’en avons perdu qu’un seul, donc je voudrais féliciter les joueurs. La fin est douce. Ce trophée appartient à tout le club, à tous les membres de l’équipe, en premier lieu aux joueurs qui ont été des héros sur le terrain. Nous allons célébrer le trophée comme si c’était notre premier, avec humilité », a commenté le coach Ioannis Sfairopoulos.

Ioannis Sfairopoulos déteste les insultes

Le coach grec a précisé que Ognjen Dobric s’est sacrifié en jouant la finale sous injection. Il a également dit un mot sur l’ambiance dans l’atmosphère infernale de Čair.

« Comme j’ai commencé à comprendre la langue, ce n’est pas bien qu’il y ait des jurons parmi les fans. C’est la même chose en Grèce, et je n’aime pas ça, insulter quelqu’un personnellement. J’aurais aimé que l’ambiance soit différente, car au final, nous donnons tous le meilleur de nous-mêmes pour nos clubs. Parfois on gagne, parfois on perd, mais on se bat, toutes les équipes. Et quand on sort sur le terrain et qu’on entend ce qu’elles disent, ce n’est pas agréable… En plus, j’ai déjà fait tellement de derbies, on joue avec le Partizan en Euroleague, en ABA League, en Coupe du championnat national… Ce n’était pas la première fois qu’on se rencontrait, et j’ai déjà eu l’expérience d’Israël et de Grèce, des derbies dans la même ambiance. Si vous n’êtes pas concentré, vous ne faites pas de votre mieux. Après toutes ces années, l’objectif principal est de jouer un bon basketball et de faire de bonnes choses. C’est comme ça que je pense et que je fonctionne. »

Troisième ex-aequo de l’Euroleague avec le Panathinaïkos, Monaco et le Bayern Munich, l’Etoile Rouge veut désormais renouer avec le succès sur la scène continentale.