19 mars 2025

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« C’est devenu un autre joueur » : en progrès à 3-points, Zaccharie Risacher a pris une nouvelle dimension

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« C’est devenu un autre joueur » : en progrès à 3-points, Zaccharie Risacher a pris une nouvelle dimension

Aux shooting matinaux, à l’entraînement comme à l’échauffement, Zaccharie Risacher a pris pour habitude de s’enfiler des quantités de tirs à 3-points. Il est presque tout le temps accompagné de Ryan Schmidt, l’un des assistants des Hawks, qui travaille quotidiennement avec le Français de 19 ans. « On parle le même langage, nous sommes tous les deux de gros travailleurs », relève l’ancien coach des London Lions, à notre micro. « Qu’il fasse un bon ou un mauvais match, il sera toujours à la salle le lendemain. Parfois, je dois lui envoyer un message pour lui dire de ne pas venir et de se reposer ».

Capable de prendre « pas loin de 300 tirs sur la séance matinale » voire « 500 shoots [s’il] refait un entraînement le soir » – du propre aveu du principal concerné, Zaccharie Risacher a trouvé constance et régularité sur son tir à 3-points. Alors qu’il péchait dans ce domaine en 2024, avec une adresse avoisinante les 29 % de réussite aux tirs, le rookie du mois de février effleure désormais les 42 % en 2025. « C’est devenu un autre joueur, il est bien plus dangereux offensivement qu’à ses débuts », se réjouit Christy Sanchez, venue d’Atlanta avec son mari, Ron, encourager les Hawks. « Je me mets même à croire qu’on pourrait passer un tour de playoffs, sur un malentendu… »

Le tir à 3-points a « toujours été l’une des forces » de Zaccharie Risacher

Les spectateurs du Spectrum Center de Charlotte ont pu constater les nets progrès du n°1 de la dernière Draft à leurs dépends : face aux Hornets, « Risacz » a enchaîné trois paniers longue distance en une minute, à chaque fois dans l’aile gauche, pour mettre les Hawks sur de bons rails à l’entame du 3e quart-temps. « Après mon second tir, j’avais l’impression que tout pouvait rentrer », sourit Zaccharie Risacher (21 points dont 5/9 de loin) auprès de Basket Europe, auteur d’un troisième match à plus de 20 points sur ce mois de mars, le quinzième cette saison.

Plus sûr de ses armes, le meilleur shooteur de la dernière édition de l’EuroCup (45 % de réussite aux tirs), qui a certes eu besoin de temps pour s’adapter à la distance NBA (7,23 m, contre 6,75 m en FIBA), veut continuer de « perfectionner au maximum son tir à 3-points », qui a « toujours été l’une de [ses] forces ». Car pour celui qui dit s’inspirer de Stephen Curry, le tir longue distance « débloque tellement de situations » et n’a « que très peu de limites ».

Encouragé par le staff des Hawks à continuer de prendre ces tirs – « la seule chose qui me décevrait, c’est que Zacch arrête de shooter », disait Quin Snyder, à San Antonio, en décembre dernier, Zaccharie Risacher ne s’est jamais démotivé. Il y a bien sûr eu quelques réajustements, au niveau des pieds et de l’équilibre de son tir, mais c’est surtout l’enchaînement des matchs solides offensivement qui lui a donné confiance.

Titulaire indiscutable mais sur le banc en fin de match

Principalement dans les corners, le fils de Stéphane Risacher, ancien international français aux 124 sélections et notamment médaillé d’argent aux Jeux olympiques de Sydney en 2000, a développé un « attrapée de balle très haut », lui permettant de dégainer plus vite, sans avoir à « armer » son tir et donc à redescendre son ballon. Un peu à la manière d’un Nicolas Batum. « C’est en regardant mon père au fond du jardin que j’ai commencé à vouloir le faire mais il me disait toujours d’attendre que mon corps soit prêt », tenait-il à préciser la semaine dernière, à l’entraînement. « Avec le travail, j’espère maîtriser ce type de tirs à tous les spots, et pas seulement dans les corners ».

À l’heure d’aborder le dernier mois de la saison régulière, Zaccharie Risacher aspire à être davantage utilisé dans les moments chauds, en fin de rencontre. Débarqué dans une équipe compétitive et à la lutte pour la 6e place de la conférence Est – directement qualificative pour les playoffs, le natif de Malaga (Espagne) doit parfois ronger son frein. Titulaire incontestable, il finit, en revanche, rarement les fins de matchs. Et passe parfois des 4es quart-temps entiers sur le banc… « Nous avons tellement de bons joueurs sur les ailes que ce n’est pas quelque chose d’inhabituel, il doit profiter des minutes qu’on lui accorde. Je répondrai à votre question de la même manière s’il n’était pas titulaire et qu’on me demandait pourquoi », note Quin Snyder, qui décrit Zaccharie Risacher comme un « joueur de caractère » et « incroyablement facile à coacher ».

De notre envoyé spécial à Charlotte (Caroline du Nord).

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