« On a fait ce que l'on voulait », R.Nelhomme (Poitiers)

Cela a été un match presque facile pour vous’
Non, pas facile, mais on a été sérieux, rigoureux. On a fait ce que l’on voulait, on a amené le ballon où on voulait. On a su rester serein quand ils sont revenus. Le but s’était de les empêcher de courir et de prendre confiance par le jeu rapide. On a eu quelques oublis qui ont facilité leur retour, mais on a vite resserré la défense, et on a eu ce petit chouya d’adresse qu’il fallait pour desserrer l’étau de leur défense.

On n’a pas senti de doute chez vous, n’y chez vos joueurs’
On fait un match plein. L’équipe ne doute plus quand elle vient ici. Elle connaît le public, elle connaît la salle. Cela fait pas mal de match que l’on gagne dans cette salle (3 victoires de suite à Beaublanc, 8 victoires consécutives sur Limoges). On n’a pas cette appréhension. On a déjà fait des grandes choses contre ce club. C’est un gain pour nous. On ne joue pas comme les autres équipes avec cette pression du public. On fait notre jeu. C’est notre première victoire à l’extérieur. Je suis content qu’elle arrive maintenant car nous en avons besoin pour être bien au classement.

Finalement, « Ici, c’est Poitiers » ‘
(Il éclate de rire). Je ne vais pas dire cela, mais je suis content de l’état d’esprit de l’équipe, de la continuité de ce que l’on fait actuellement, je suis content du groupe. Ce groupe a eu du mal à un moment donné parce que nous avons perdu des matches bêtement au début. Mais le groupe est resté soudé et a fait preuve d’un vrai collectif. S’il faut souligner quelque chose, c’est avant tout, cela. Les joueurs aiment jouer ensemble et se passer le ballon. Ça fait la différence ce soir.

Comment expliques-tu le début de saison difficile pour Poitiers ‘
Peut être un peu de suffisante, peut être un peu moins préparé que les saisons précédentes, on était moins sur le rythme de notre titre de champion de France, les équipes nous connaissent mieux et nous respectent plus. Tout cela fait que les matches à l’extérieur étaient plus compliqués. Les équipes ont fait ce qu’il fallait pour nous battre. On a été aussi un peu naïf. Mais ce qui a été intéressant pendant ce moment là, c’est que l’équipe n’a rien lâché. On savait que l’on avait les capacités de relever la tête. Les joueurs ont vécus ensemble des bons et des mauvais moments. On n’a pas vécu beaucoup de mauvais moments. Il ne faut pas que l’on abandonne cet état d’esprit. Car si on arrive à ce sortir de là, on peut être plus fort demain. Si on arrive à se maintenir, on sera peut être plus fort l’année d’après’ Mais il faut continuer car le championnat est encore long.

Un petit mot sur Antonio Grant qui a peu joué ‘
Il a eu une pointe de douleur à la cuisse lundi. Il a voulu aller au smash sur Pape (Badiane) et il s’est blessé. Il se sentait mieux ce soir. J’ai voulu le tester un peu sans prendre de risque. Comme le match se passait bien, j’ai préféré le garder sur le banc.

On parle de 11 victoires pour se maintenir. A combien estimes tu cela ‘
Oui, il faudra dix voir onze victoires pour se maintenir, après cela va dépendre de qui va lâcher ou pas. Cela dépendra d’une ou deux confrontations. Nous avons un match à Vichy dans 15 jours qui sera important. Si on passe, on peut être bien. Mais il ne faut pas oublier que notre objectif c’est le maintien. Tout ce qui est pris, n’est plus à prendre. On est la tête tournée vers Gravelines qui vient jouer chez nous. Cela va être une montagne nordiste à contourner.

Où, donc les vainqueurs de la semaine des AS aux Arènes’
Quand on dit le mot « Gravelines » actuellement, ça pèse. Ils sont plus que dans la réussite, dans tous ce qui tentent dans ce qu’ils font. C’est une équipe qui joue un jeu atypique avec beaucoup de jeu à deux. Ils changent énormément sur les jeux à deux en défense. C’est une équipe en pleine confiance. On va essayer de récupérer de cette victoire de Limoges, et bien préparer cela. J’espère qu’il y aura le feu aux arènes, et qu’on va mettre un peu de pression sur cette équipe de Gravelines.

Photo : O.Sarre