Pour Gianmarco Pozzecco, le réservoir italien est largement inférieur au français
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« Il y a un an, je travaillais à Lyon, j’ai vu (Vincent) Collet, le sélectionneur français, et je lui ai demandé parmi combien de joueurs il choisissait les 12 de son équipe nationale. 24, m’a t-il répondu. J’insiste, pour me faire une idée : est-ce que Lauvergne, un fort joueur que j’ai entraîné à l’Asvel, est dedans ou dehors ? Dehors. Comme pivots il avait Gobert, Lessort, Fall, Poirier, et j’allais oublier Wembanyama, le pauvre, et meilleurs vœux à son sujet. À quel point l’étang dans lequel je pêche est-il petit par rapport au leur ? Il me reste 18 joueurs, dont 8 que tout le monde pourrait choisir, et j’espère que le reste sera bon. Eh bien, si on ne donne pas à la France un match qu’on avait déjà gagné à l’Euro 2022 (NDLR : en quart-de-finale la France avait battu l’Italie 93-85, en prolongation, après avoir frôlé l’élimination durant le temps réglementaire), on serait allé en demi-finale en ayant déjà battu la Serbie, comme ce sera le cas l’année suivante, à la Coupe du monde 2023, avant de perdre contre les Américains. Sur le papier, l’Italie ne pouvait pas faire tout cela. Et pourtant elle l’a fait. Ensuite, j’ai l’impression que les choses auraient pu être mieux faites et je suis énervé. Un échec ? Allez ! ».
L’Italie est actuellement sur la piste de Donte DiVincenzo, l’arrière des Minnesota Timberwolves qui est d’origine italienne, et espère le retour en bleu de Danilo Gallinari.
« Nous travaillons sur le dossier DiVincenzo et j’irai lui parler bientôt. Cela serait utile. Mais ce qu’il faut c’est un passeport, qui n’existe pas aujourd’hui, et la volonté, qui existe, mais qui doit être vérifiée à l’appel, pour éviter d’autres cas comme Banchero (NDLR : Paolo Banchero fit miroiter aux Italiens la possibilité de rejoindre la squadra azzurra avant d’opter pour Team USA). Je compte toujours sur Gallinari, il mérite de finir en bleu avec un grand tournoi, mais nous verrons en juin à quel point il en est. »