Le coach Elric Delord explique le renouveau de Chalon sur NoA Basket
3 min readIl a été demandé en plateau à Eric Delord pourquoi il a choisi de revenir à la compétition à Chalon alors qu’il avait annoncé en fin de saison dernière effectuer un break après son séjour de cinq saisons au Mans.
« Quand j’étais visiteur, c’était toujours une salle difficile à jouer. Le centre de formation est performant depuis des années. C’est quelque chose qui me plaît aussi. Et très honnêtement l’équipe en place, je la trouvais intéressante, assez atypique dans notre championnat, et du coup intéressante à entraîner. »
Lorsque Eric Delord est arrivé à l’Elan, en remplacement de Savo Vucevic, le compteur de victoires était figé à 2 unités pour 8 défaites. Depuis l’équipe bourguignonne a collecté 8 succès en 10 journées. Comment expliquer ce renouveau ?
« Il y a plusieurs facteurs. Le premier, c’est que le début de calendrier de Chalon était extrêmement compliqué. Il y avait cinq matches à l’extérieur sur les sept premiers matches et deux à domicile contre Paris et l’ASVEL. Et le 8e match était la réception de Bourg-en-Bresse. Avec ce calendrier, l’équipe s’est retrouvée en difficulté mais quand je suis arrivé j’ai vu qu’elle était soudée. J’ai essayé d’être moi-même, d’expliquer là où je voulais aller, comment je voyais les choses, mettre un cadre collectif et un cadre individuel suffisamment grand pour qu’ils puissent s’exprimer et suffisamment restreint pour que chacun puisse cohabiter avec les autres. Et puis beaucoup d’énergie positive. Je chasse beaucoup le langage corporel, les attitudes… On a le droit de rater des choses, les adversaires de faire des choses de très haut niveau. Par contre, dans ce que l’on peut contrôler, on doit être parfait et par moments on tombe encore dans certains travers. »
Eric Delord fait allusion au dernier match face à la JL Bourg où l’Elan a été sévèrement battu, 103-77.
« Il y a plusieurs facteurs. En premier lieu, on est mal rentré dans le match. Bourg-en-Bresse avait le couteau entre les dents. C’est un peu à l’image d’un match de boxe. On a pris deux ou trois uppercuts de suite et le temps que l’on reprenne nos esprits, il y avait déjà vingt points d’écart. Sur la deuxième partie du match, on était déjà un peu mieux avec des hauts et des bas. C’est le genre de match où on est puni à la moindre erreur. On ne l’a pas abordé comme on aurait dû. Bourg est vraiment une grosse équipe et l’un des challenges était de ne pas les laisser courir. Le problème, c’est qu’on perd énormément de ballons et on se fait punir systématiquement. Chez eux, il n’y a pas mieux pour les mettre en confiance. On joue Bourg-en-Bresse qui vient d’en prendre trente à domicile en Eurocup donc forcément, ils vont avoir le couteau entre les dents tout de suite. On n’est pas très bien tombé ! »
Prochain match pour Chalon : Le Mans dans la Sarthe. Un moment spécial pour le coach ?
« Honnêtement, oui. Quand on revient dans un club où l’on a passé beaucoup de temps, où l’on a créé des liens d’amitiés, à droite, à gauche, où on a traversé des choses très positives et d’autres un peu moins, il y a forcément énormément d’émotions pour moi de revenir à Antarès. »
Eric Delord est-il intéressé pour être un jour un coach d’Euroleague ? Un job rare pour un Français que seul Pierric Poupet occupe actuellement à l’ASVEL.
« Comme beaucoup d’entraîneurs, on ambitionne d’être le plus haut possible. Je ne sais pas si j’atteindrai ce niveau mais l’idée c’est de travailler, comme les joueurs finalement, qui ont envie eux aussi de jouer au plus haut niveau possible. C’est le cas aussi pour les entraîneurs, il n’y a pas de raisons. Pendant le break, j’ai eu aussi des touches avec des clubs étrangers et ça m’intéressait aussi. »