27 janvier 2025

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Allemagne : L’équipe féminine de l’Alba Berlin se plaint du manque de ressources financières

3 min read

Allemagne : L'équipe féminine de l'Alba Berlin se plaint du manque de ressources financières

Pour l’Alba Berlin, le simple fait de participer à l’Eurocup a été un grand succès. Pour la première fois dans l’histoire du club, l’équipe féminine s’est présentée cette saison sur la scène internationale comme championne d’Allemagne en titre.

 « Participer à l’Eurocup a été pour nous une grande expérience d’apprentissage. Ce niveau était un territoire complètement nouveau pour la majorité de nos joueuses, nous le savions déjà », déclare la championne olympique de 3×3, Svenja Brunckhorst, devenue responsable du basket féminin à l’Alba, dans une interview avec rbb|24. « Nous sommes entrés dans cette compétition en tant que rookies et nous connaissons notre évolution. Nous jouons notre troisième saison en 1ère Bundesliga. C’est un signe très positif que nous puissions déjà jouer en Eurocup. »

Seulement, Svenja Brunckhorst embraye de suite sur l’aspect négatif de cette montée en puissance : le manque de ressources financières.

« Il n’y a pas de revenus TV de la part de la fédération (la FIBA Europe) . Donc tout ce qui nous reste vraiment, ce sont les revenus aux guichets de nos matchs à domicile. Par contre, il y a les frais de déplacement et d’arbitrage, qui sont extrêmes. Le week-end en Bundesliga, nous constatons une évolution positive du nombre de spectateurs. La question est de savoir comment nous pourrons le faire lors des matchs en semaine sur la scène internationale dans les années à venir. C’est une grande tâche qui nous incombe. » Mais pour Svenja Brunckhorst, c’est clair : « À moins que des revenus TV ne soient générés à un moment donné, les affaires internationales resteront négatives pour la plupart des clubs. »

L’économiste du sport Christoph Breuer, qui enseigne en tant que professeur de gestion du sport à l’Université allemande du sport de Cologne, effectue un constat global pour les sports féminins collectifs en salle :

« Comme point de référence, nous avons toujours à l’esprit le football et la Ligue des champions. La différence est que les compétitions de football, notamment masculines, sont extrêmement commercialisées et que, par conséquent, il y a plus d’argent à gagner dans les compétitions internationales que dans les compétitions nationales. Dans le handball masculin et le basket-ball, cela peut être rentable pour les clubs. Mais si l’on regarde les sports d’équipe féminins, les compétitions européennes ont peine à vendre leurs droits de télévision pour des sommes importantes. »

Tout comme en France, les matchs de l’Eurocup mais aussi d’Euroleague sont diffusés gratuitement sur YouTube, ce qui d’une part rend la compétition accessible au plus grand nombre et augmente la visibilité, mais d’autre part signifie que les équipes participantes ne touchent pas de royalties.

« Il faut que l’argent entre dans le système et les plus gros capitaux viennent des droits médiatiques. La plupart des fédérations sont à court d’argent et doivent remettre chaque euro deux fois. Ce n’est pas comme si une fédération riche était assise sur de l’argent. Ils essaient de réduire les coûts autant que possible. Si vous voyez comment les équipes se déplacent dans ces ligues : elles ne volent pas en jet privé, mais voyagent parfois en bus. Elles essaient d’économiser chaque nuitée. C’est presque comme un sport pour les jeunes. »

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Allemagne : L’équipe féminine de l’Alba Berlin se plaint du manque de ressources financières

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Allemagne : L'équipe féminine de l'Alba Berlin se plaint du manque de ressources financières

Pour l’Alba Berlin, le simple fait de participer à l’Eurocup a été un grand succès. Pour la première fois dans l’histoire du club, l’équipe féminine s’est présentée cette saison sur la scène internationale comme championne d’Allemagne en titre.

 « Participer à l’Eurocup a été pour nous une grande expérience d’apprentissage. Ce niveau était un territoire complètement nouveau pour la majorité de nos joueuses, nous le savions déjà », déclare la championne olympique de 3×3, Svenja Brunckhorst, devenue responsable du basket féminin à l’Alba, dans une interview avec rbb|24. « Nous sommes entrés dans cette compétition en tant que rookies et nous connaissons notre évolution. Nous jouons notre troisième saison en 1ère Bundesliga. C’est un signe très positif que nous puissions déjà jouer en Eurocup. »

Seulement, Svenja Brunckhorst embraye de suite sur l’aspect négatif de cette montée en puissance : le manque de ressources financières.

« Il n’y a pas de revenus TV de la part de la fédération (la FIBA Europe) . Donc tout ce qui nous reste vraiment, ce sont les revenus aux guichets de nos matchs à domicile. Par contre, il y a les frais de déplacement et d’arbitrage, qui sont extrêmes. Le week-end en Bundesliga, nous constatons une évolution positive du nombre de spectateurs. La question est de savoir comment nous pourrons le faire lors des matchs en semaine sur la scène internationale dans les années à venir. C’est une grande tâche qui nous incombe. » Mais pour Svenja Brunckhorst, c’est clair : « À moins que des revenus TV ne soient générés à un moment donné, les affaires internationales resteront négatives pour la plupart des clubs. »

L’économiste du sport Christoph Breuer, qui enseigne en tant que professeur de gestion du sport à l’Université allemande du sport de Cologne, effectue un constat global pour les sports féminins collectifs en salle :

« Comme point de référence, nous avons toujours à l’esprit le football et la Ligue des champions. La différence est que les compétitions de football, notamment masculines, sont extrêmement commercialisées et que, par conséquent, il y a plus d’argent à gagner dans les compétitions internationales que dans les compétitions nationales. Dans le handball masculin et le basket-ball, cela peut être rentable pour les clubs. Mais si l’on regarde les sports d’équipe féminins, les compétitions européennes ont peine à vendre leurs droits de télévision pour des sommes importantes. »

Tout comme en France, les matchs de l’Eurocup mais aussi d’Euroleague sont diffusés gratuitement sur YouTube, ce qui d’une part rend la compétition accessible au plus grand nombre et augmente la visibilité, mais d’autre part signifie que les équipes participantes ne touchent pas de royalties.

« Il faut que l’argent entre dans le système et les plus gros capitaux viennent des droits médiatiques. La plupart des fédérations sont à court d’argent et doivent remettre chaque euro deux fois. Ce n’est pas comme si une fédération riche était assise sur de l’argent. Ils essaient de réduire les coûts autant que possible. Si vous voyez comment les équipes se déplacent dans ces ligues : elles ne volent pas en jet privé, mais voyagent parfois en bus. Elles essaient d’économiser chaque nuitée. C’est presque comme un sport pour les jeunes. »

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