DearBBall, la marque qui monte au sein du basket français

Avez-vous remarqué les t-shirts “The Nadir”, “Bucket” ou “3 Pts King” à l’effigie de Nadir Hifi, Matthew Strazel ou Nicolas Lang sur les réseaux sociaux et sur les boutiques de nombreux clubs français ? Ils font un tabac ces derniers mois et sont l’œuvre de DearBBall, une marque alsacienne spécialisée dans les vêtements de basket fondée en 2020 par Florent Michel, aujourd’hui âgé de 27 ans. 

Sa singularité provient de ses designs uniques mêlant mode urbaine et références à la balle orange. L’un des derniers exemple en date : le désormais célèbre cassage de panier de l’intérieur de l’ASA Basket, Léopold Ca, le 24 septembre dernier en Coupe de France sur le parquet de Charleville-Mézières. Une action déjà culte qui a donné lieu à une création intitulée “Ca-rglass”, accessible à la vente quelques semaines plus tard au sein du club alsacien de Pro B.

« C’est le parfait exemple de ce qu’on peut produire. En quelques jours, on propose un visuel aux clubs, qui peuvent lancer le produit en pré-commande et l’avoir en boutique quelques semaines plus tard », explique Thibaut Oster, le chargé de développement. Même principe pour l’international Nicolas Lang, désormais détenteur du record de tirs à 3-points en Betclic Elite depuis le 1er novembre, qui a eu droit à son édition spéciale. « Le t-shirt est disponible trois jours après son record. Ça a vraiment du sens et les fans adorent », ajoute Florent Michel.

L’influence des mots

Des designs comme ceux-ci, DearBBall en a des centaines en stock. Son nom, que l’on peut traduire littéralement par “Cher Basketball” – sans lien avec le film de Kobe Bryant – a été choisi par son fondateur, amoureux des lettres, moyen par lequel ses grands-parents communiquaient durant la guerre d’Algérie.

Après s’être fait connaître aux Etats-Unis, la marque française est désormais solidement implantée sur le Vieux Continent. Elle compte à ce jour cinq salariés dans l’opérationnel et mise sur des vêtements confortables, modernes et adaptés à diverses occasions, que ce soit pour jouer, travailler ou sortir. Elle se distingue par ses visages de joueurs redessinés et ses mots forts.

« On ne savait pas au départ si les gens allaient accrocher avec les mots. Avec le recul, on se rend compte que oui, précise le fondateur. Derrière un mot, il peut y avoir plusieurs significations. On n’a pas nécessairement besoin de connaître le joueur pour s’identifier au message. Des gens achètent par exemple des t-shirts “mentality” parce qu’ils sont dans un mood de se remettre d’une blessure. »

Des collaborations avec Bam Adebayo et Marcelino Huertas pendant les JO

En commandant directement des t-shirts en mai 2020, quelques semaines après la création du projet, en parallèle des finales NBA entre les Lakers et le Heat, Bam Adebayo est – avec Anthony Davis – la première star à avoir fait confiance au projet. Le pivot de Team USA a de nouveau collaboré avec DearBBall durant les Jeux Olympiques de Paris où il a porté la marque lors des entraînements de l’équipe américaine. Des images partagées notamment sur les comptes officiels de la NBA et ses près de 90 millions d’abonnés. « Ça a fait un buzz énorme. Voir la marque en gros sur le compte de la NBA, c’était quelque chose d’inimaginable », se remémore Florent Michel.

Une autre connexion a été établie avec Marcelinho Huertas, 41 ans, pour ses derniers JO. Des t-shirts exclusifs ont été créés à son effigie pour sa famille et ses coéquipiers, ainsi que des shorts premium pour toute l’équipe brésilienne, qualifiée pour les quarts de finale du tournoi olympique. « Il nous a contactés pour sa “last dance” avec la sélection du Brésil. Tout s’est organisé extrêmement vite, en seulement quelques semaines. Le timing était très court mais on l’a fait », ajoute le fondateur, déjà connu de la légende brésilienne depuis une collaboration récente avec la Basketball Champions League, compétition dont il a été MVP au printemps dernier.

Toujours plus proche des clubs français

Après ses divers cartons à l’international depuis 2020 et les JO en 2024, la marque tend désormais à s’implanter durablement sur le marché du européen et français avec comme crédo : « Si ça fonctionne aux Etats-Unis, ça fonctionne partout ».

Après des associations avec la JDA Dijon, JL Bourg, ou encore l’ASA Basket, DearBBall continue de renforcer son ancrage dans le basket français avec des clubs de Ligue Nationale de Basket. « Au départ, les clubs n’étaient pas notre cible principale. Mais on a eu tellement de demandes qu’on s’est dit qu’on pouvait leur apporter. Avec Thibaut, on est fans de la SIG Strasbourg depuis petits. On est très attirés par le basket français », ajoute Florent Michel.

La jeune enseigne ne dispose pas encore de boutiques physiques, ce qui demanderait une autre logistique, mais propose ses produits à la revente dans une trentaine de magasins. Sa prochaine étape ? « Continuer notre développement auprès des clubs et sortir de nouvelles gammes de produits ». Avec la conviction de construire, sur et en dehors des terrains, une véritable communauté de passionnés.