23 novembre 2024

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Les Bleues et leur public : les grandes retrouvailles à Caen

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Caen s’est repositionné sur la carte du basket français. En battant d’incroyables records de spectateurs en Nationale 1, en revenant en Pro B, et en obtenant l’organisation d’un match de l’équipe de France féminine et en février de la Leaders Cup. C’est un public affamé qui s’apprête à célébrer les Bleues qui se sont évaporées dans la nature après être montées sur la deuxième marche du podium olympique à Bercy. « C’est un fief de basket. Il y a des connaisseurs et il y aura du monde. Je suis heureux d’être là et j’espère que notre prestation sera à hauteur des supporters », annonce le coach des Françaises, Jean-Aimé Toupane. 

Quand il lui est demandé si se retrouver en Normandie va permettre de jauger la côte de popularité de l’équipe, Janelle Salaün répond : « Ce n’est pas du tout dans mon état d’esprit. Je me concentre sur l’aspect basket et je pense l’équipe aussi. Tant mieux si notre popularité a augmenté. Honnêtement, je pense que oui. Mais ce n’est pas un truc auquel on pense. On est sur des bases solides, je crois. On veut surfer sur ça, être sur notre lancée. »

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La montée en puissance de la WNBA tend à modifier le paysage du basket féminin tricolore, tant en équipe de France qu’en Ligue Féminine. Un sujet devenu central sur lequel dirigeants et joueuses, de plus en plus tournées vers l’étranger, ont entamé une profonde réflexion de fond.

La nouvelle ailière de Schio goûte néanmoins avec avidité le moment de ces retrouvailles. « Ça fait toujours plaisir de revenir en équipe de France, de retrouver les copines de cet été surtout après l’aventure que l’on a vécue et notre résultat aux JO. C’est ma première année à l’étranger et ça m’avait manqué. Ça fait du bien de reparler français ! Je sens que l’équipe est bien, on retrouve assez facilement nos automatismes sur le terrain. Avec toute l’effervescence qu’il y a eu, ça s’est un peu terminé brutalement », reprend-elle. « On a toutes été prises dans nos clubs et saisons respectifs. Personnellement, j’ai été entrainée par l’Euroleague et le championnat italien. J’ai été assez occupée mais on a échangé beaucoup avec les filles avec qui j’ai le plus d’affinités comme Marième (Badiane) et Leïla (Lacan). »

Dans le discours des joueuses qui ont assimilé celui du coach, les JO, c’est rangé dans l’armoire aux souvenirs. « On repart d’une feuille blanche », explique Jean-Aimé Toupane. « L’équipe a l’air bien, elle est motivée. On est reparti avec celles qui ont fait la préparation des Jeux. C’est important pour avoir des repères. Quand on n’a que deux ou trois jours, on ne peut pas inventer des choses. C’est pour ça que l’on a rappelé presque les mêmes, même s’il y a des nouvelles pour penser au futur. Ce que l’on a fait était fabuleux mais on ne peut pas dire que parce qu’on l’a fait, on va le refaire. Il faut se remettre en question. On essaie de le faire comprendre à tout le monde. L’envie de gagner est là mais surtout l’envie de bien se préparer pour gagner. C’est la combinaison des deux qui fait que finalement les choses peuvent marcher. »

Janelle Salaün. © FIBA « Dès que je suis arrivée en Italie, j’ai compris que mon rôle avait totalement changé et que les gens me voyaient différemment » – Janelle Salaün

Sarah Michel-Boury est retraitée, Alexia Chery en retrait, Marine Fauthoux excusée, Marine Johannès et Iliana Rupert blessées. Si bien qu’il n’y aura que sept médaillées de Paris 2024 sur le parquet de Caen. Et encore Dominique Malonga est incertaine. « S’il n’y avait pas de possibilité qu’elle joue, elle serait repartie chez elle. Elle peut éventuellement jouer l’un des deux matches », a précisé le coach.

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