7 mai 2025

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Yoann Cabioc’h malgré l’élimination de l’ASVEL : « Le bilan est très positif »

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Yoann Cabioc'h malgré l'élimination de l'ASVEL : « Le bilan est très positif »

Fin de parcours pour les filles de Yoann Cabioc’h. L’entraîneur breton de l’ASVEL n’a pas choisi de se cacher après l’élimination, louant même la performance de ses joueuses. Elles qui ont tenu la dragée haute aux Landaises au match retour pendant près de 35 minutes, et qui ont fini par lâcher en deuxième mi-temps.

« Je suis extrêmement fier de mon groupe. On a montré des choses hyper intéressantes, déjà sur toute la saison, et ensuite sur ce tour de playoffs. Bien sûr, on aurait voulu que ça se termine avec une qualification et on n’en était pas si loin au final. Mais on est limité par le manque d’expérience, par les rotations. Et autant il y avait beaucoup de frustration à l’issue du match aller (69-68), autant aujourd’hui, Basket Landes a été meilleur que nous », a-t-il partagé sur le site officiel.

Autre source de fierté pour Yoann Cabioc’h, le caractère dont ont fait preuve ses joueuses face à Basket Landes, parmi les favoris pour le titre final. À l’extérieur, face à un public qui a poussé derrière ses joueuses, les Lyonnaises auraient pu craquer bien plus tôt, mais ont gardé le cap autant de temps possible.

« Par deux ou trois fois, on est mené, on revient, on repasse devant, on a une petite avance, etc. Et même quand on pense que Basket Landes va prendre le large, on est là, on fait des stops, on marque deux ou trois paniers. On est toujours un peu dans le match jusqu’à deux minutes de la fin. Et puis on décroche. Mais je suis persuadé que ce groupe a un avenir, alors pas forcément ensemble, puisque les groupes bougent et qu’avec le basket moderne, c’est compliqué de garder une équipe deux ans de suite. Mais en tout cas, au niveau individuel, les joueuses peuvent être très fières de leur évolution, de leur travail et de leur façon de représenter le maillot. »

« Il ne faut pas se tromper, il ne faut pas brûler les étapes. Il y aura d’autres missions par la suite, mais celles de cette année sont plutôt réussies »

Une fois ce sentiment étrange mêlant fierté et déception mis de côté, l’entraîneur rhodanien a pu tirer le bilan d’une saison bien particulière. Lors de celle-ci, l’effectif a connu une progression remarquable, qui a notamment permis a deux joueuses (Dominique Malonga et Juste Jocyte) de figurer dans le top 5 de la Draft WNBA.

« Ce qu’il faut lire, c’est la progression collective et individuelle. Entre le mois de septembre et maintenant, il y a une progression qui est réelle, notamment chez les jeunes. On a commencé ce match avec quatre joueuses de moins de 20 ans face à une équipe d’Euroleague. Et ces joueuses-là ont progressé tout au long de l’année. Elles ont effectué un travail monumental. Avec Claudio Deiana, notre préparateur physique, on a analysé un peu les données chiffrées. On est sur une quantité d’entraînements 30 % supérieure aux années précédentes. Et je veux vraiment féliciter les joueuses parce qu’elles ont réussi à tenir ça. On a combattu des idées reçues aussi qui disaient que si on s’entraîne trop, on se blesse, puisque cette année, on n’a eu quasiment aucune blessure musculaire ou articulaire. Les joueuses ont été extrêmement professionnelles pour supporter cette charge d’entraînement inhérente à leur progression. (…) Le bilan est très positif. On a disputé une demi-finale de Coupe d’Europe alors que ce n’était pas du tout attendu. On a chahuté l’équipe numéro 2 du championnat lors de ces playoffs en n’étant pas loin de se qualifier. C’était aussi inattendu aussi avec ce groupe-là. Humainement, il y avait un groupe assez exceptionnel, avec des joueuses qui ont montré une forte envie de progresser et de respecter le maillot. Aujourd’hui, je pense que tous les gens qui sont sortis du Palais des Sports pour voir un match ont été fiers du comportement des joueuses. Et ça, c’était la première mission cette année. Il ne faut pas se tromper, il ne faut pas brûler les étapes. Il y aura d’autres missions par la suite, mais en tout cas, les missions de cette année sont plutôt réussies.”

Dominique Malonga a « passé un cap »

Déjà certaine de quitter le club dans un premier temps pour vivre son aventure WNBA au Seattle Storm, Dominique Malonga a également pu tirer le bilan de la saison qui l’a définitivement révélée aux yeux du public américain. Celui-là même que la numéro 2 de la draft va pouvoir régaler pendant de longues années à venir.

“Cette saison est l’élément, ou au moins un des éléments, qui a fait que les choses sont allées de mieux en mieux pour moi, parce que j’ai eu la chance d’être dans une équipe où on m’a donné une place et où on m’a laissée m’exprimer. Je pense que cette saison m’a permis de vraiment passer un cap. Et c’est ça qui me permet d’atteindre aujourd’hui cette draft WNBA, l’équipe de France, toutes ces hautes sphères finalement. Je ne peux qu’être reconnaissante de la saison qu’on vient de passer, parce que je pense que sans cette saison, je n’aurais pas passé ces caps. Je n’aurais pas atteint ce niveau, je pense. »

C’est un nouveau cycle que s’apprête à ouvrir l’ASVEL féminin dans sa reconstruction, un an après les départs de ses nombreuses internationales.

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