TJ Shorts peut-il être élu MVP de Betclic Elite et d’Euroleague ?
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Le trophée de MVP de l’Euroleague paraissait devoir revenir au Bulgare de l’Olympiakos, Sasha Vezenkov, ou à l’Américain du Panathinaikos, Kendrick Nunn, mais les dernières prestations de TJ Shorts rabattent complètement les cartes.
L’Américano-macédonien a réalisé un double double face à Fenerbahçe (19 points et 10 passes) et il a fait encore beaucoup mieux vendredi soir lors de la victoire sur le Panathinaikos, manquant un triple double d’une unité avec ses 20 points, 14 passes décisives et 9 rebonds pour 36 d’évaluation, le tout dans un environnement sonore hostile avec 18 000 fans grecs survoltés. Fabuleux pour un Litte Big man d’1,75 m.
« J’ai vu Miller-McIntyre (NDLR : le meneur américano-bugare de l’Etoile Rouge de Belgrade) il y a une semaine, qui m’a dit que je pouvais faire un triple-double, mais que je devais me concentrer davantage sur les rebonds. Le mérite revient à mes coéquipiers qui ont bien défendu. Ils ont fait le sale boulot, je les ai captés, mon travail était facile, » a-t-il commenté.
C’est la deuxième fois que les Parisiens s’imposent en Grèce puisqu’ils avaient battu Olympiakos au Pirée début décembre (90-96) avec 21 points et 22 d’évaluation de TJ Shorts.
« Cela prouve que nous n’avons jamais cessé de nous battre. Nous n’abandonnons jamais, c’est notre devise. Nous continuerons à nous battre lors des deux prochains matchs (NDLR : contre le Real Madrid et l’ALBA Berlin) et j’espère que nous continuerons à jouer encore mieux. Nous avons perdu un match serré contre Fenerbahçe et nous avons maintenant riposté contre les champions. »
TJ Shorts est le deuxième joueur de l’Euroleague à l’évaluation (23,4) derrière Sasha Vezenkov (24,7), le 4e marqueur (18,7), premier passeur (7,4), et le premier intercepteur de son équipe (1,1). Ce qui est impressionnant, c’est sa régularité dans la performance. Sinon deux fois contre Baskonia (?), il n’a jamais fait moins bien que 14 à l’évaluation en Euroleague. Une catégorie dont il est également le leader en Betclic Elite (20,4). Il est descendu une seule fois sous la barre des 10, à Dijon (8), mais il n’avait pas eu à forcer son talent puisque Paris avait gagné de 14 points.
D’ailleurs, même s’il reste encore quelques matches à jouer, qui pourra l’empêcher d’être sacré une deuxième fois de suite MVP de Betclic Elite ? Jamais joueur du championnat de France n’a été aussi performant sur les deux fronts en même temps, sinon Michael Young, MVP étranger du championnat de France en 1993 et champion d’Europe avec Limoges mais ce fut Toni Kukoc qui décrocha le titre de MVP du Final Four, et Delaney Rudd, MVP étranger au niveau national en 1997 et qui a propulsé Villeurbanne au Final Four. Le Monégasque Mike James a été élu MVP de l’Euroleague l’année dernière, mais en délaissant quelque peu la compétition nationale au profit donc de TJ Shorts.
TJ Shorts, qui est actuellement sous-payé. On ne sait pas s’il va demeurer à Paris la saison prochaine ou s’il va aller vers des cieux plus rémunérateurs, mais il crèvera certainement quoiqu’il arrive largement le plafond du million de dollars annuel.
