Philippe Ausseur, président de la LNB : « Il faut croire dans le basket français »
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Le succès populaire des finales de la Coupe de France :
« Ça démontre une fois de plus, l’engouement qui se créé. C’est aussi la qualité d’un écrin comme l’Accor Arena qui fait que ça met vraiment en valeur ce beau sport qu’est le basket. On voit que c’est tout le basket qui est tiré vers le haut. »
L’émergence du Paris Basketball :
« C’est une très bonne nouvelle pour l’ensemble du basket. Il ne peut pas y avoir un sport de très haut niveau, en France, sans locomotives et dans ces locomotives, il faut un club parisien, au sens large du terme de Paris. L’ensemble des budgets augmente, 11% l’année dernière sur l’élite. Quand on a de telles locomotives, ça amène plus de partenariats. Mais l’économie de Paris, de l’ASVEL et même Monaco reste endeça comparée aux grosses écuries d’Euroleague. »
La SuperCoupe qui va tenir sa première édition à Roland-Garros :
« On y fera évidemment aussi le media day. On met ça dans un écrin qui est magnifique. Souvenez-vous des matches qu’il y a eu avec Victor Wembanyama et les Métropolitans 92 (NDLR en 2023). C’est un magnifique écrin pour lancer la saison et montrer aussi ce qu’est devenu le basket français. Le challenge sera bien sûr pour l’équipe championne de Pro B. »
Le retrait d’une victoire à l’AS Monaco en début de saison et d’une amende de 20 000 euros alors que le club de la Principauté n’a pas encore régularisé sa situation :
« Monaco doit s’acquitter de la deuxième partie de la luxury tax. Ils ont jusqu’au 30 avril. C’est la décision qui a été prise par la commission de discipline et juridique de la ligue. La luxury tax est une mesure de régulation en fonction des modèles économiques et peut imposer à certains clubs de verser cette luxury tax, qui est ensuite reversée aux autres clubs. On veut pousser à des modèles vertueux avec un équilibre des recettes d’exploitation par rapport à d’autres revenus. Je leur fais confiance, mais il n’y aura pas de passe-droits. Il faut absolument que Monaco monte aussi le niveau de jeu sur le hors sportif donc sur les aspects administratifs et financiers. Je considère que lorsqu’on est dans une ligue, on l’est complètement et pas que pour le sportif. »

« On devrait avoir de plus grandes jauges »
Le problème du calendrier avec notamment la finale de la Coupe de France qui s’est entrechoquée avec une journée de Betclic Elite :
« C’est un sujet compliqué, déjà en raison de l’impact des coupes européennes et notamment de l’Euroleague. On a renoué le dialogue avec l’Euroleague sur ces sujets mais ça restera un point de difficulté d’autant plus si l’Euroleague passait à vingt. C’est la fédération qui programme la Coupe de France, elle a fait au mieux. Il y a probablement une réflexion à avoir sur les saisons prochaines pour au moins décaler les finales du samedi au dimanche et être un peu moins en conflit avec l’Euroleague. »
Sur les tensions entre DAZN et la ligue de football et les répercussions sur la LNB :
« Les relations avec DAZN se passent très bien. Mais on ne va pas se mentir, tout le bashing qui est fait autour du football ne nous aide pas. Ça consomme beaucoup d’énergie de DAZN et on aurait pu faire un peu mieux sur les aspects de basket. Je pense que DAZN souhaite continuer à mettre en avant le basket. J’en profite pour le re-dire : on souhaite toujours qu’il y ait une fenêtre en clair d’une affiche le dimanche soir pour maximiser l’exposition, peut-être au détriment des droits télés. Le plus important c’est l’exposition. »
Les affluences dans les salles :
« Si on se projette, on sera vers les 95% sur l’élite et 75% minimum sur la Pro B. L’engouement est présent. C’est pour ça qu’il n’y a pas de raisons qu’un diffuseur ne prenne pas le basket et le développe, et je pense que les résultats et l’audience seront au rendez-vous. C’est très objectif quand on regarde l’ensemble des indicateurs, il faut croire dans le basket français. »
La petitesse de certaines salles :
« Quand on est à 95% de taux de remplissage -c’est peut-être le revers de la médaille-, ça veut dire qu’il nous manque peut-être des places. Je pense que l’on a des salles qui globalement se sont améliorées, la qualité est au rendez-vous, mais par contre on devrait avoir de plus grandes jauges. »