Monaco : La mise au point du président Aleksej Fedoricsev
3 min readSa parole n’est pas si fréquente, mais elle est toujours scrutée de très près. Régulièrement ciblé par les critiques pour son implication multiple dans le basket français et des retards de paiement liées à sa plateforme Skweek, Aleksej Fedoricsev s’est exprimé dans un entretien accordé à Nice-Matin.
L’occasion pour le propriétaire de la société Fedcom, visé par une enquête de la justice italienne et sous le coup de sanctions internationales selon plusieurs sources, de faire le point sur un certain nombre de dossiers. L’homme d’affaires se défend notamment au sujet de liens supposés avec la Russie :
« Je dois d’abord dire que je suis très surpris d’être présenté comme un « oligarque russe ». Je ne suis pas un oligarque car je ne me suis pas enrichi grâce à des connexions politiques ou à une privatisation d’une entreprise publique. J’ai construit ma société non pas en Russie mais en Ukraine, en partant de rien, à force de travail et grâce au concours de mes associés et d’une équipe remarquable. Je ne suis pas non plus Russe mais Hongrois. Je dispose d’un document officiel délivré par l’ambassade de Russie en Hongrie en avril de cette année qui le confirme. De plus, je n’ai pas visité la Russie depuis plus de 10 ans et, avant cela, j’ai toujours demandé un visa pour entrer en Russie en tant que citoyen de l’Union européenne »
Toujours autant d’ambition
Alors qu’il estime n’avoir « aucune raison de s’inquiéter » malgré la saisie d’actifs à hauteur de 41 millions d’euros ordonnée par l’Italie, le propriétaire du club double champion de France a également répondu sur les retards de paiement reprochés à la plateforme Skweek, qui appartient à sa filiale Fedcom Media. Tout en réaffirmant ses grandes aspirations pour la Roca Team, malgré les doutes sur sa stabilité financière :
« Avant l’avènement de Skweek, les supporters français avaient-ils la possibilité de regarder chaque match dans un format TV à part entière? Skweek a pleinement et jusqu’au dernier euro rempli toutes ses obligations envers l’Euroleague et s’apprête à offrir à ses abonnés un produit de qualité lorsque, pour la première fois, trois clubs français s’affronteront dans la compétition européenne suprême. À ce jour, j’ai investi plus que quiconque dans le développement du basket français. Et j’ai l’intention d’en faire encore plus, car le potentiel du basket est tout simplement énorme. Sur le plan sportif, les arrivées de Calathes, Papagiannis, V. Brown et Korkmaz montrent un Monaco ambitieux »
Malgré les nombreuses controverses qui l’ont entouré ces derniers mois, Aleksej Fedoricsev semble déterminé à maintenir le cap coûte que coûte. Le clinquant mercato du club de la Principauté va dans ce sens, même si la rupture du contrat de diffusion entre Skweek et la Ligue Nationale de Basket constitue au contraire un signal négatif. Reste à voir comment évoluera la situation dans les prochains mois.