Le Portel met Limoges dans le pétrin

Le Portel avait à son passif 6 défaites de rang avec une seule victoire à l’extérieur, à Strasbourg, après prolongation, le 8 novembre. Mais l’ESSM est la bête noire du CSP qui ne l’a pas battu depuis décembre 2022.

Ce fut un vrai match de bas de tableau, de faible niveau. Le CSP encaisse ainsi une 5e défaite de suite et une 7e sur les 8 derniers matches. Il a été apathique, et si Le Portel a pu compter sur 6 joueurs à 10 points et plus dont la moitié de Français, Limoges n’a eu que Nicolas Lang (19) et Alexandre Chassang (12) au-dessus de cette barre. Ses Américains ont été en faillite et la cause de Malik Osborne, critiqué depuis des semaines, paraît désespéré.

Ainsi l’ESSM revient à une victoire du CSP avec un beau matelas en cas de point-average particulier. Et la situation des Limougeauds est d’autant plus préoccupante que pendant ce temps Dijon a fait voler en éclats Villeurbanne (92-71).

Malgré Alexandre Chassang…

Le Portel est demeuré 3’45 sans marquer mais le CSP en n’en a pas vraiment profité (5-0). Il s’est fait rattraper à 10-10, puis enfoncé, Ivan Février et DeAndre Gholston (11 points chacun à la mi-temps) démontrant leur puissance.

Face à un collectif portelois beaucoup plus affirmé, les Limougeauds proposaient une bouille de basket (9 balles perdues en 20′ contre 3 à l’adversaire) et l’écart grimpait jusqu’à 15 points (23-28, 16e). De plus, Alexandre Chassang qui avait été jusque là le joueur du CSP le plus performant (10 points et 3 rebonds en 11 minutes) devait rejoindre le banc avec trois fautes.

Si les Ultras Green ne perdaient pas la foi, le reste de Beaublanc était un peu frigorifié. Nicolas Lang faisait son maximum pour recoller les morceaux mais il y avait encore une marge de 10 points à combler à la mi-temps (40-50).

Aucune agressivité

Ca empirait à la reprise. Un dunk de Jack Nunge. 40-57. Un rebond offensif de ce même Nunge. 42-61. Les Limougeauds étaient apathiques. On attendait des sifflets dans Beaublanc, qui attendait désespérément le momentum des siens. Il survenait brièvement en fin de troisième quart-temps, mais l’ESSM possédait encore 19 points d’avance à 45-64 et contrôlait le tempo.

Un 3+1 de l’inévitable Nicolas Lang ramenait le CSP à 67-75 et Beaublanc pouvait espérer que les Limougeauds s’enflamment enfin, mais leur manque d’agressivité sur la zone était criard et jamais ils n’ont pu bousculer les Nordistes. Un premier coup sur la tête a été porté par Kristers Zorkis et un deuxième sur un poster-dunk de Digué Diawara. Les carottes étaient cuites, brûlées même. Jack Nunge se faisait plaisir avec un 3e panier derrière l’arc. Le volcan de Beaublanc était définitivement éteint. A voir comment va être géré cette situation de crise.