8 mai 2025

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La Tarbaise Ajsa Sivka raconte son séjour aux Etats-Unis pour la draft WNBA

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La Tarbaise Ajsa Sivka raconte son séjour aux Etats-Unis pour la draft WNBA

« Je ne sais même pas où j’ai la tête en ce moment », avoue à Sportal celle qui a été pensionnaire de la Tony Parker Academy, avant de transiter pour Familia Schio, de remporter la médaille d’or et d’être élue MVP de l’EuroBasket U18, et de signer à Tarbes l’été dernier.

« En fait, je n’ai appris que je partais que six jours avant la draft, j’ai donc dû rapidement faire mes valises et prendre la route. Il y avait ensuite le problème de devoir s’habiller un peu pour la soirée, et avec ma taille c’est parfois un véritable défi. Mon père et moi avons ensuite pris l’avion directement depuis Barcelone car j’étais à la finale de l’Euroleague à Saragosse la semaine dernière, mercredi. J’ai l’impression d’être partie depuis un mois. Maintenant, je suis de retour en France, où l’attention du club est entièrement tournée vers les quarts de finale, ce qui est normal. Je suis allée au match hier sans pratiquement aucun entraînement, mais je savais déjà que des choses comme la draft n’arrivent qu’une fois dans une vie, alors j’étais déterminée à y aller. Finalement, heureusement, le club m’a permis de le faire (NDLR : Tarbes a perdu de peu face à Bourges le match aller, 74-76, avec 4 points, 3 rebonds et 2 passes de la Slovène.)

Je suis arrivée là-bas deux jours plus tôt. Le premier jour, nous avons rencontré le syndicat des joueuses, nous avons donc également passé du temps avec certaines des basketteuses qui sont là maintenant. Ensuite, nous avons eu des conférences, des séances photos… Le deuxième jour était similaire, mais nous avons passé du temps avec les dirigeants de la WNBA, où ils nous ont montré comment fonctionnent le marketing, la finance et autres. Le jour de la draft, nous étions à l’Empire State Building le matin, et le soir c’était l’heure de la draft.

« La chose la plus stressante pour moi a été de trouver une robe et de mettre des talons hauts « 

J’étais encore très nerveuse, mais il y avait aussi de la nervosité parce que vous pourriez vouloir aller dans un club plus que dans un autre. C’était stressant. Mais quand j’ai entendu mon nom, le stress et la nervosité se sont atténués et j’ai simplement apprécié tout cela. On ne peut qu’en rêver. Pour être honnête, la chose la plus stressante pour moi a été de trouver une robe et de mettre des talons hauts (rires). J’ai cherché la robe à Barcelone, et heureusement nous avons des amis de la famille là-bas qui m’ont aidée avec mon père. J’habite dans une toute petite ville en France, où je ne trouverais certainement rien de convenable. Comme je porte des vêtements de sport la plupart du temps, il est rare que je porte une robe, et encore moins des talons hauts. Je les ai portés pour la première fois (rires, ndlr). »

La Tarbaise Ajsa Sivka raconte son séjour aux Etats-Unis pour la draft WNBA
©FIBA

Quel va être l’avenir à court terme de la Slovène ?

« Je ne suis pas encore tout à fait sûre, mais jouer pour l’équipe nationale est ma priorité en ce moment, donc j’irai probablement à Chicago l’année prochaine. Nous avons eu des réunions avec les clubs avant la draft et je leur ai dit que je ne serais probablement pas là cette année parce que je ne voulais pas qu’ils comptent sur moi en vain. Ils l’ont également accepté sans aucun problème. Avec la direction du Chicago Sky avant la draft, nous nous sommes rencontrés environ six fois et le sentiment était de loin le meilleur avec ce club. C’était complètement détendu, l’entraîneur est également vraiment super, et le directeur général du club connaît déjà bien mon agent, donc l’ambiance était vraiment plus détendue par rapport aux autres conversations et je suis content que la draft se soit déroulée comme ça. Nous avons parlé avec le directeur général après la draft, et je parle également à nouveau avec l’entraîneur ce week-end. »

La question lui est posée de savoir ce qu’elle pense de sa saison en France sachant que la manche retour des quart-de-finale face à Bourges aura lieu ce mardi.

« Ce fut une saison difficile, d’autant plus que le championnat français est l’un des plus forts et aussi l’un des plus physiques d’Europe. En fait, c’était un très grand défi pour moi et il m’a fallu un certain temps pour m’y habituer. L’année dernière à Schio, j’étais parmi les plus jeunes basketteuses, et on attend beaucoup de moi ici, donc c’était une expérience importante. »