ITW Killian Tillie (Malaga) : « La BCL progresse chaque année »
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« Vous revenez de blessure cette saison, comment vous sentez-vous depuis votre retour au plus haut niveau avec Malaga ?
J’ai vécu deux années très difficiles mais ça fait super plaisir d’être de retour sur le terrain et de pouvoir rejouer au basket, tout simplement. Cette équipe est incroyable. On fait une très bonne saison pour l’instant. On a encore deux trophées à aller chercher et un super week-end à venir.
Etait-ce plus difficile de gérer l’aspect mental ou physique pendant votre blessure ?
C’était surtout difficile mentalement de ne pas pouvoir jouer au basket, de voir tous mes copains jouer en NBA, en Europe, ou en équipe de France… Mais j’ai regardé énormément de basket et j’ai beaucoup travaillé sur mon corps et sur mon mental.
Pendant ces moments difficiles, quelle a été la partie la plus dure à gérer ?
Le moment le plus dur, c’était avant ma deuxième saison, lorsque je me suis blessé. J’ai fait des workouts avec des équipes NBA pendant tout l’été et je me suis blessé de nouveau la dernière semaine de l’été (NDLR : au dos). J’ai dû refaire un an de rééducation, c’était dur à vivre car j’étais tout près de revenir. Je me suis dit que ça allait être compliqué mentalement mais j’ai réussi à me focaliser le travail à fournir quotidiennement pour en arriver ici.
Que pensez-vous pouvoir apporter à cette équipe assez spéciale de Malaga ?
C’est vrai que c’est une équipe spéciale. Tout le monde peut scorer 20 points, c’est ce qui fait le danger de notre équipe, tout le monde peut être dangereux. Mon rôle est juste d’essayer d’apporter offensivement et défensivement, de mettre des shoots et de faire l’extra-passe. En défense, on doit rester concentré sur l’adversaire pour bien défendre collectivement.
Les supporters disent qu’une des clés de cette équipe est qu’elle se comporte comme une grande famille, c’est vrai ?
Oui, on est vraiment une famille. C’est ma première année ici et on m’a intégré très rapidement. Tout le monde s’entend bien, sur le terrain comme en dehors. On prend du plaisir, c’est ça le secret.
La rédaction
« Ce serait d’autant plus incroyable pour nous de gagner deux fois d’affilée »
Un match arrive contre l’AEK. Qu’est-ce que vous attendez du niveau de cette compétition ?
L’AEK Athènes, c’est du très haut niveau, comme Tenerife ou Galatasaray que l’on a déjà joués cette année. Jouer l’AEK à la maison en demi-finale, c’est compliqué, ça sera un gros match. Ils ont leurs fans avec eux (NDLR : 7 000 fans grecs attendus à la Sunel Arena) donc ça va être très compliqué pour nous. L’objectif est de nous de focaliser sur nous-mêmes. Il ne faut vraiment pas se prendre la tête et jouer ensemble.
Vous qui avez joué partout autour du monde, à quel niveau estimez-vous la BCL ?
C’est ma première année en Europe donc je ne peux pas vraiment dire mais c’est sûr que cette compétition est très relevée, elle progresse chaque année. C’est un challenge de la gagner à chaque fois et ce serait d’autant plus incroyable pour nous de gagner deux fois d’affilée. Le niveau est de plus en plus haut.
La rédaction
L’Alba Berlin marche sur les traces de Malaga en rejoignant la BCL, est-ce une bonne idée selon vous ?
C’étaient des années compliquées pour eux en Euroleague donc je pense c’est une bonne idée, comme Galatasaray l’a fait dans le passé par exemple. L’avenir nous le dira.
Que pensez-vous du fait que vous ayez moins de matchs à jouer en BCL que des équipes d’Euroleague ?
Ça peut être une bonne chose de jouer beaucoup de matchs, ça dépend des équipes. On a un roster avec 14 joueurs qui peuvent jouer, donc ce n’est pas un problème pour nous car on peut beaucoup tourner. Ça nous aide à nous focaliser sur le championnat mais c’est vrai que ça désavantage des équipes comme le Real ou le Barça qui doivent jouer énormément de matchs.
« Je n’ai jamais joué en équipe de France A, ce serait un rêve de jouer avec »
Il y a un adage qui dit qu’à Malaga, il n’y a pas de plan. Quel est le plan ?
On ne va pas le dire (rires). Le coach a un plan, on lui fait confiance et on s’y tiendra.
Quels sont les vôtres – de plans – avec l’équipe de France ? Quelles sont vos attentes ?
Il y a de plus en plus de talents en équipe de France. Ça a toujours été un rêve pour moi de jouer pour mon pays, toute ma famille a représenté la France, que ce soit dans le volley ou le basket. J’attends qu’on m’appelle. J’ai vu Laurent Vila, l’assistant de l’équipe de France avec qui je parle quand il vient voir des matchs en Espagne. L’important est de me focaliser sur la fin de saison et de prouver que je suis bon. Je suis fier d’être français, j’ai joué en équipe nationale quand j’étais jeune. Je n’ai jamais joué en équipe de France A, ce serait un rêve de jouer avec. »
Mathieu Rey
