ITW Francesco Tabellini, nouveau coach du Paris Basketball : « Je veux garder cette identité »
4 min read
Votre prédécesseur Tiago Splitter a fait en sorte que, malgré les égos de chacun, les joueurs avaient beaucoup de liberté et mettaient leur talent au service du collectif. Que pensez-vous de cette philosophie ?
Francesco Tabellini : « J’ai toujours cru à la force du collectif et faire en sorte que mes joueurs soient confiants et fiers pour développer ce processus. J’ai une vision, un plan bien défini, et je veux que les joueurs que nous recrutons aient envie de briller. Tiago (Splitter) a réussi un travail incroyable et je suis aussi très fier de le remplacer. Ce n’est pas rien pour moi que d’être le coach du Paris Basketball. Pour les supporters, ce club évoque désormais un style de jeu physique et spectaculaire. Je veux garder cette même identité d’équipe. »
Vous arrivez dans un nouveau club, mais surtout un nouveau championnat. Que connaissez-vous du championnat de France et de ses équipes ?
J’ai regardé beaucoup de matchs du championnat de France ces dernières saisons lorsque j’ai dû affronter certaines équipes en BCL, comme Gravelines et Nanterre. Plus globalement, lorsque j’étais assistant coach en Italie, j’ai commencé à regarder beaucoup de championnats européens, dont ceux de France, pour me faire une idée de basketball européen.
Qu’est-ce que cela vous fait d’être à la tête d’une équipe qui a gagné quatre trophées importants ces deux dernières saisons ?
Je ne veux pas arriver en étant arrogant. Ils ont réussi à réaliser de grandes choses mais j’ai de grandes attentes personnelles. Actuellement, les attentes viennent surtout de l’extérieur avec ce run de deux saisons. Une large partie de l’équipe, mais pas toute l’équipe, se voit modifiée entre ces deux saisons et nous entamerons un processus de reconstruction. Avec une identité de jeu qui sera dans la continuité, je crois que nous pouvons créer un environnement de succès petit-à-petit.
Quelle est votre principale influence en tant que coach ?
Avec le basketball, j’étais un fan de football quand j’étais jeune. Je supportais l’AC Milan d’Arrigo Sacchi. C’était une équipe qui gagnait mais avec style. Elle détruisait tous ses adversaires. Puis, une fois que j’ai suivi le basketball, j’ai été fan d’équipes qui avaient un fort impact, qui jouaient dur, qui faisaient des efforts. Durant la pandémie, j’ai commencé à regarder les ligues européennes, et c’est à ce moment-là que j’ai suivi l’équipe de Tuomas Iisalo. Son style de jeu a eu une vraie influence sur moi. Mais l’envie de jouer dur défensivement et de manière spectaculaire faisait déjà partie de mon ADN.
WELCOME TO THE NEW HEAD COACH OF PARIS BASKETBALL : FRANCESCO TABELLINI ! 🖤❤️💙 pic.twitter.com/NvbQ3KIX55
— Paris Basketball (@ParisBasketball) June 30, 2025
Julius Thomas vous accompagnera en tant que coach principal associé, avez-vous déjà discuté avec lui ?
J’ai eu de nombreux rendez-vous avec lui, par téléphone, mais je ne l’ai pas encore rencontré. Ma venue est une des raisons qui l’ont poussé à rester à Paris même si, avant de signer, j’ai préféré lui demander son avis sur mon arrivée. Nous sommes sur la même longueur d’ondes et, d’ailleurs, je suis très fier d’avoir un coaching staff très jeune. J’ai toujours pensé qu’il était important de donner la chance aux jeunes talents. Quand j’ai quitté mon pays, je n’étais pas dans le circuit des entraîneurs les plus expérimentés pour avoir une place de choix. En Tchéquie, on m’a donné la chance de prendre des décisions.
Est-ce que nous aurons encore l’occasion de voir la saison prochaine ces rotations si particulière, avec quatre ou cinq changements de joueurs en même temps ?
C’est vrai que c’est un style de management qui est peu utilisé par les entraîneurs mais si nous voulons réaliser un pressing défensif de haut niveau, jouer avec des joueurs frais et forts, c’est plutôt logique de coacher ainsi. Mais ce n’est pas simple de mettre ces rotations en place. C’est important d’impliquer tout le monde dans le jeu. Aussi, demander à un joueur de passer quatre minutes seulement sur le terrain et le faire sortir peut être mentalement difficile. Il faut simplement mettre les joueurs dans la meilleure position pour le meilleur jeu possible.
Qu’est-ce que cela vous fait de voir T.J. Shorts partir dans un autre club ?
J’aurai préféré qu’il reste (rires). Nous savons quel joueur T.J. Shorts est. C’est un leader et j’aurais adoré travailler avec lui. Mais c’est ainsi. Nous recrutons de nouveaux joueurs, des nouvelles pièces s’ajoutent pour essayer d’être de compétitif tous ensemble le plus possible.
Connaissez-vous bien Paris, une ville particulière avec beaucoup de monde, de trafics…
Je connais bien la ville oui… Je m’y suis déjà rendu plusieurs fois, notamment lors de la Saint-Valentin. Puis je suis arrivé il y a déjà plusieurs jours à Paris. Je ne suis pas originaire d’une grande ville, qui bouge beaucoup, qui est très dynamique. J’ai fais des études à Bologne à l’université, mais ce n’est pas non plus un grand environnement. »
Propos recueillis à Paris.