François Gomez, coach de Tarbes : « Le TGB revient dans l’actualité du basket féminin français à tous les niveaux »

Sur la possibilité de se qualifier pour la finale.
« Ca veut dire qu’il faut gagner de cinq point là-bas. Il faut marquer les deux premiers paniers et comme ça on repart à zéro. C’est la même histoire que la dernière fois sauf que cette fois-ci, je trouvais que l’on maîtrisait bien les choses jusqu’à la mi-temps. On les avait maintenues à 20 points (NDLR : 34-20 à la mi-temps). On défendait très, très bien, on était vraiment dans le truc. Au retour des vestiaires, on se promet de bien recommencer ce troisième quart-temps pour au lieu d’en avoir 12 (points), passer à 15 ou 16 et c’est l’inverse qui se passe. Sur les deux premières attaques, elles marquent. On rend les coups mais elles commencent à trouver leurs marques et à mettre des paniers. Et puis là, tout s’en va. Notre qualité de défense n’y est plus, ni sur la joueuse, ni collectivement. Sur la joueuse, on a été vraiment transpercé de partout et on n’a pas réussi à répondre aux problèmes que leurs grosses individualités nous posent. Derrière, on a été dominés à la mène, et quand il a fallu mettre un ou deux paniers Sara Chevaugeon que l’on avait bien tenu à sorti la machine à scorer. Même à l’intérieur on s’est fait un peu impacter avec des choses que l’on n’aurait pas dû laisser faire. Une deuxième mi-temps où on a été complètement à côté de la plaque. C’est ce qui me fait dire qu’il y a de la déception, c’est vraiment dommage, et en même temps j’ai envie de dire que puisque ça se joue en deux manches, c’est plutôt pas mal ce que l’on a fait. Notre niveau de performance est loin de ce que l’on a réalisé ces derniers temps. Il suffit de remettre les cerveaux à l’endroit, d’aller chercher la force de caractère qui nous a manqués. Pas toute l’équipe, mais certaines. Il y a un moment où elles ne se rendent pas compte qu’elles sont en demi-finale et qu’il faut autre chose que jouer au ballon. Il faut remettre ça à l’endroit pour aller à Charleville dans un contexte évidemment très compliqué. On va jouer dans une salle pleine avec des fans qui sont heureux d’avoir gagné le premier titre (NDLR : la coupe de France) et qui se disent qu’ils vont faire le doublé cette année. Il va falloir bien l’appréhender, bien le gérer et puis après ça ne reste que du basket. Donc -4, déception et en même temps (il souffle), on échappe peut-être à pire vu ce que l’on a fait ou pas fait. Ca nous laisse encore tous les espoirs, tout est permis dimanche prochain là-haut. »
Sur la situation du TGB dans le paysage du basket féminin français :
« On a vécu des années compliquées mais depuis deux ans avec notre nouvelle gouvernance et la direction de Jeannie Cointre, on vient de faire quatre demi-finales. L’an passé, on est passé pas très loin. Cette année, c’est Charleville qui nous sort d’un point là-bas (NDLR : en demi-finale de la Coupe de France). Et on est encore là, à quatre points. On a éliminé Bourges. Tarbes s’est installé dans le haut du tableau du basket français. On aurait pu finir 4e de la saison régulière comme on a finit 8e. C’était valable pour 4 ou 5 équipes de cette division. Le TGB peut être fier de ce qu’il fait depuis quelque temps. Il revient dans l’actualité du basket féminin français à tous les niveaux. Il a les résultats sportifs et pas que. Il y a plein de choses à côté, la salle est pleine, il y a du spectacle, les gens sont heureux. Le TGB n’est plus l’équipe qui va descendre. Je ne fais pas le fanfaron, c’est factuel. J’espère que par la suite on va concrétiser tout ça et on travaille pour le faire (…) On prépare l’avenir et on veut vraiment pérenniser ce que l’on a fait ces deux dernières saisons. »