Euroleague : Fenerbahçe de retour en finale pour la première fois depuis 2018

L’heure de la revanche a sonné pour les hommes de Sarunas Jasikevicius. Eliminés un an plus tôt en demi-finale par le Panathinaïkos à Berlin, les Turcs de Fenerbahçe, 2e de la saison régulière, se sont vengés sur le tenant du titre à Abu Dhabi (82-76). Ils disputeront leur 4e finale d’Euroleague, la première depuis 2018, contre l’Olympiakos ou Monaco, ce dimanche soir (à 19h) à l’Etihad Arena.

Comme le score ne l’indique pas, les Stambouliotes ont dominé de presque bout en bout cette première demi-finale. Portés par leurs nombreux facteurs X, ils ont compté jusqu’à 13 points d’avance au deuxième quart-temps, ont lutté pour ne jamais perdre leur avantage. Et ils ont remis un ultime coup d’accélérateur dans le sillage de Devon Hall (18 points à 4/6 à 3-points), Tarik Biberovic (15 points), Errick McCollum (13 points) et Wade Baldwin (10 points, 5 rebonds, 5 passes, 2 interceptions).

Malgré le retour héroïque de Mathias Lessort (7 points, 13 d’évaluation en 14’37), cinq mois après sa fracture du péroné survenue le 19 décembre dernier, et les tentatives de Cedi Osman (22 points à 7/14 aux tirs, 6 rebonds) pour inverser le cours du match, le Panathinaïkos a payé cher les 5 fautes de son MVP Kendrick Nunn (19 points à 7/15 aux tirs), sorti au coeur du dernier acte. Et le combat physique proposé par Fenerbahçe (10 rebonds offensifs à 6, 9 pertes de balles contre 12 pour les Grecs).

Fenerbahçe en contrôle

Sous les yeux de Tony Parker, Jonas Valanciunas, Bogdan Bogdanovic mais aussi de très nombreuses légendes de l’Euroleague, pour les 25 ans de la compétition, le tenant du titre n’a mené… que 25 secondes après deux défenses agressives amenenant à une interception et un dunk de Cedi Osman (0-2, 1e).

Après cela, le Fener a rapidement imprimé son rythme (13-5, 5e) en exploitant les espaces laissés par les Grecs et en sanctionnant par une belle adresse extérieure (4/8 à 3-points) au premier quart-temps. En dépit des inspirations de Jerian Grant (13-12, 7e), le collectif de Sarunas Jasikevicius (4 interceptions) dominait dans bien des secteurs jusqu’ici (18-12, 8e).

La rentrée de Mathias Lessort à 2’58 de la fin du premier quart-temps a bien donné un nouveau souffle au Panathinaïkos, avec une faute provoquée dès sa première action et un énorme contre sur Biberovic une minute plus tard (puis un dunk au deuxième quart-terme), mais le manque d’adresse combiné aux pertes de balles (5 en 10 minutes) des extérieurs grecs laissait finalement un premier matelas aux Turcs en fin de premier acte (22-14).

Kendrick Nunn a tenté…

Fenerbahçe a compté jusqu’à 13 points d’avance en début de deuxième quart-temps grâce à deux tirs primés de Tarik Biberovic (31-18, 13e) et encore 12 unités quelques minutes plus tard après avoir ciblé Mitoglou et Sloukas en défense (35-23, 16e). 

Mais l’équipe d’Ergin Ataman a fini par entrer dans sa partie en faisant baisser l’adresse extérieure des Turcs (7/18 à 3-points)… et en retrouvant son MVP. Pas dedans en début de partie, Kendrick Nunn a terminé la première mi-temps en trombe avec 11 points. Et un dernier panier en déséquilibre total sur le museau de Nigel Hayes-Davis au buzzer qui a permis au Pana de basculer à la pause avec 5 points de retard (38-33).

… avant de sortir pour 5 fautes

Les Grecs ont poursuivi leur effort au retour des vestiaires… sans jamais parvenir à passer devant (38-37, 23e). Alors que la partie devenait de plus en plus rugueuse, Nicolo Melli a répondu à Kendrick Nunn (45-42, 26e) et Errick McCollum, soutenu par son frangin C.J. McCollum, a enquillé dans son rôle de facteur X pour éloigner de nouveau le Panathinaïkos (55-48, 30e).

Un tenant du titre en difficulté qui, malgré deux tirs à 3-points de Cedi Osman (61-56, 34e), allait en plus perdre son MVP Kendrick Nunn, laissé sur le terrain par Ergin Ataman, pour 5 fautes (64-56, 35e). Et prendre un nouveau coup sur la tête après le presque-dunk de Devon Hall qui cassait de nouveau la barre des 10 points d’avance pour Fenerbahçe (67-56, 36e) !

Les Turcs, rois du moneytime

A l’énergie, le Panathinaïkos n’a jamais lâché à l’image de Mathias Lessort, auteur d’un 5/6 sur la ligne, qui a entretenu l’espoir (70-66, 38e). Moment choisi par Devon Hall, véritable patron des Turcs ce vendredi 23 mai, et Errick McCollum pour inscrire des shoots titanesques (73-66, 39e), avant d’être imités par Wade Baldwin et Tarik Biberovic à 30 secondes du terme (78-68, 40e). Game over !

Développement à suivre.

Boxscore Fenerbahçe – Panathinaïkos