Euroleague : Fenerbahçe bien trop fort pour un Paris dépassé
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Après la grosse déception suivant un match 1 que les Parisiens avaient la place de remporter, les hommes de Tiago Splitter ont cette fois-ci été dominés du premier au dernier quart-temps. Complètement transpercé en défense, Paris a rapidement pris l’eau, et personne, pas même un T.J. Shorts moins inspiré que d’habitude (18 points à 5/14 au tir), ne s’est vraiment montré capable de reboucher les trous.
Dans une salle qui, à l’image des joueurs de Fenerbahçe, n’a pas baissé l’intensité malgré un écart rapidement conséquent, les Turcs ont réalisé un match plus que parfait. Des deux côtés du terrain, Saras Jasikevicius a donné une leçon à Tiago Splitter, qui a été totalement impuissant devant la déroute connue par ses protégés sur le parquet de l’Ulker Sports Arena.
One win away from #F4GLORY!@FBBasketbol makes it 2-0 against Paris
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Paris surclassé à tous les niveaux
Si le premier match pouvait laisser place à de la frustration, ce n’est clairement pas le cas de ce deuxième affrontement. Dans le même temps qu’ils se heurtaient à une défense bien organisée, les Parisiens ont subi la déferlante d’un Fener qui a fait preuve d’une réussite collective insolente en première mi-temps. Avec 61 points inscrits à la pause, les Turcs ont enregistré le plus haut total de points inscrits en première période d’un match de playoffs depuis 2005.
Most points scored in a first half of playoffs since 2005
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Si les parisiens ont, certes, pu réduire l’écart à quelques reprises en deuxième mi-temps, c’est surtout car le Fenerbahçe est passé en mode gestion. À l’expérience, les Turcs gardent le cap, et contiennent avec brio les quelques tentatives de rapprochés de leurs adversaires. Le fameux monde d’écart, que personne ne voulait invoquer en amont de la série, séparant les deux formations a pu être observé dans ce match 2.
Un début de match catastrophique
Alors qu’ils avaient plutôt bien démarré sur les premières possessions, les parisiens se sont rapidement retrouvés avec la tête sous l’eau. Une entame en dent de scie représentée par l’entrée, bien compliquée, de Collin Malcolm, qui rate ses trois premières tentatives, et commet une faute bête sur un tir à 3 points réussi par Bonzie Colson (9-6, 4e). Une fâcheuse habitude qui ne va pas quitter les joueurs de la capitale, qui se retrouvent dans la pénalité après moins de cinq minutes de jeu.
T.J. Shorts et Nadir Hifi sont coupés au maximum du ballon, forçant Paris a mettre en place une attaque stéréotypée, avec un ballon très peu en mouvement. À l’inverse, les Turcs font circuler la gonfle pour trouver des solutions évidentes, tant la défense des hommes de Tiago Splitter est aux abonnés absents sur le début de match. À l’image de la dernière possession de ce premier quart, où Devon Hall se balade tranquillement pour scorer dans la raquette (29-20, 10e).
Khem Birch stopped Nadir Hifi with this big block
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Dans le quart-temps suivant, Paris n’est pas mieux inspiré collectivement, et s’en remet à des exploits personnels pour exister, notamment ceux de Tyson Ward par deux fois (31-25, 33-27, 12e). Mais rien n’y fait, les franciliens sont dépassés face à une équipe turque qui s’engouffre dans la moindre brèche pour aggraver le score. Une impuissance incarnée par Mikael Jantunen ciblé, à raison par les joueurs du Fener, notamment par Wade Baldwin (35-29, 13e), lui aussi en réussite de loin sur un tir primé qui rentre avec l’aide du carreau (38-29, 14e).
Autre symbole des errements défensifs parisiens, Tarik Biberovic en grande réussite sur ses cinq premiers shoots, tous réussis, est laissé seul dans le corner (47-36, 16e). Le naufrage va s’étendre jusqu’à la pause, au moment de laquelle Kevarrius Hayes fait faute sur Nigel Hayes-Davis qui tirait à 3 points, et va finalement porter le score à 61-38 sur la ligne.
Le Fener a géré au retour des vestiaires
Au retour des vestiaires, le Fener tente de gérer, mais concède une bonne série des parisiens qui reviennent à -15 sur un tir primé de Mikael Jantunen (72-57, 30e). Une tentative de révolte immédiatement matée par Wade Baldwin, décidemment déterminé à anéantir les espoirs parisiens (72-57 à 76-57, 30e). Les protégés de Tiago Splitter ont eu beau remporter ce troisième quart, l’expérience des Turcs leur a permis de garder leur avance à l’aube de la dernière période.
Wade Baldwin IV closes the third quarter in style for @FBBasketbol
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Une dynamique bien loin de s’inverser dans un quatrième quart-temps lors duquel les deux équipes comprennent que la messe est dite. Le Fenerbahçe baisse pour la première fois le rythme, mais parviens tout de même à conserver son avance face à des Parisiens qui montrent, certes, un meilleur visage qu’en première mi-temps, mais qui n’en deviennent pas menaçants pour autant.
À l’issue d’un chassé-croisé sans réel enjeu, en vue d’un écart qui se stabilise au dessus des quinze unités, le Fener finit par s’imposer 89-72. Une démonstration de force qui envoie un vrai message aux autres prétendants au titre final : les Turcs sont prêts !
Et il vaut mieux, car si une grande partie du chemin a été réalisée, le Fenerbahçe doit encore remporter une rencontre pour mettre fin à la série et atteindre le Final Four. Ce qu’ils auront l’opportunité de faire ce mardi 29 avril à 20h30, en déplacement à Paris.