23 novembre 2024

Basket-ball NBA, Betclic Elite et Euroleague

Dossier NBA: Houston, ton univers impitoyable

6 min read

Un passé lourd à assumer

Quand on évoque l’après Bulls (époque 91-93), un nom revient constamment à la bouche de tous les spécialistes NBA : Hakeem Olajuwon. The Dream, comme on le surnommait à l’époque, ou ce qu’il se fait de mieux en terme de pivot technique. Comprenez par là qu’à la puissance de Shaq on est en droit d’opposer la technique et le jeu dos au panier sans égal d’Olajuwon. Avec son équipe, le pivot des Rockets avait réussi, en son temps, à remporter deux titres consécutifs dont un, désormais mythique tant la lutte fut acharnée, face aux Knicks de Pat Ewing. Apportant la gloire et la lumière sur Houston. Drexler and co avaient réussi le pari de faire des Rockets l’équipe la plus redoutée de l’Ouest. Depuis 1995 Houston n’a plus revu la couleur d’une finale NBA soit douze longues années de disette.

La faute au retour de Jordan mais aussi aux mauvaises intégrations conjuguées de Charles Barkley et Scottie Pippen. Après la retraite de Clyde « The Glyde » Drexler (1998), coéquipier modèle et leader charismatique, les Rockets ont peiné à retrouver la cohésion qui était la leur à l’époque du doublé.

Une nouvelle orientation

Pour remédier à ce manque de résultats, les dirigeants texans prennent alors la décision de chambouler leur effectif : 4 départs, dont celle de Pippen pour Portland, pour 8 arrivées dont celle très remarquée du jeune rookie, Steve Francis. Le jeune basketteur a du culot, du bagout, des ambitions et surtout du talent. Il est clairement enrôlé pour prendre la suite d’Olajuwon à la tête des Rockets. Si les stats du meneur sont bien au rendez-vous, les résultats le sont beaucoup moins. En cinq saisons à la tête de la franchise texane, Francis ne parviendra à les mener qu’une seule fois en Play Offs. Un bilan bien maigre au regard des ambitions affichées à son arrivée. Le front office de Houston aura pourtant la bonne idée d’aller chercher le pivot Yao Ming en 2002, sorte d’énergumène qui émarge à plus de 2.20m et qui shoot comme un ailier ….un Arvydas Sabonis asiatique en quelque sorte. Devant l’incapacité des Francis à s’imposer comme un franchise player (et ce malgré un surnom quelque peu usurpé), les Rockets espère bien tenir en Yao la relève du mythique Olajuwon. Le costume est lourd à porter pour le géant mais sa première saison reste très concluante pour un joueur qui sort de sa chine natale et qui doit s’acclimater à un pays à la mentalité radicalement différente. La deuxième saison sera la bonne et l’association Yao-Francis emmène Houston vers ses premiers Play-Offs depuis cinq ans.

Malgré 5 rencontres très convaincantes en Play Offs (19 pts, 8 rebonds et 8 passes), Francis est rendu coupable de la défaite de Houston en Play-offs et est transféré aux Magics d’Orlando pour Tracy Mac Grady. Avec T-Mac et Yao les dirigeants des Rockets sont persuadés de tenir la doublette du futur, celle qui les imposera durablement au sommet de la NBA.

Yao-T-mac pour l’avenir ‘

La première saison du duo vient confirmer la bonne opération des Rockets puisque Houston file vers son meilleur record de victoire depuis 10 ans. Avec 51 victoires pour 31 défaites et une 5ème place de choix dans la conférence Ouest, les texans commencent à faire peur. 26 pts, 6 passes et 6 rebonds pour Mc Grady, 18 pts, 8 rebonds et 2 contres pour Yao, le « One Two Punch »version Houston nouvelle génération impressionne les observateurs. L’élimination en 7 manches au premier tour des Play Offs par les voisins de Dallas n’a rien d’alarmant, au contraire. Tout le monde craint la doublette des Rockets et beaucoup voit en Houston le futur champion.

Malheureusement pour la franchise, la saison 2005-2006, qui devait être celle de la confirmation, n’est en fait que l’année de la désillusion. Les blessures rappellent tout le monde à l’ordre et privent les Rockets de leurs meilleurs joueurs pendant la quasi-totalité de la saison. Tracy Mc Grady ne disputera que 47 rencontres quand son coéquipier chinois ne participera qu’à 10 matchs de plus, soit 60 rencontres sur 82 où Jeff Van Gundy ne pourra compter que sur un de ses deux éléments majeurs. Difficile de prétendre à quelque chose dans ces conditions.

La saison suivante, le front office de Houston flaire la bonne affaire en échangeant son tour de Draft à Memphis contre le défenseur, Shane Battier. Pas un mauvais choix quand on sait que le joueur peut être un cadre et rendre de précieux services. Seulement Battier est malgré tout légèrement surcoté (9 pts, 4.5 rbds et 2 passes depuis son arrivée) et l’affaire n’aurait sans doute pas attiré de commentaires si le rookie en question ne s’était pas prénommé Rudy Gay, soit le nouvel homme fort de Memphis (21 pts, 6 rbds et 2 passes cette saison). Gay, pour l’anecdote, n’a manqué que 4 matchs depuis son arrivée en NBA … sa capacité à scorer aurait été bien utile aux Rockets pendant les rencontres où l’une des deux stars était absente. La saison dernière en est encore l’exemple, si T-Mac s’en est à peu près sorti avec 71 games disputés, Yao, lui, en est resté à 48. Un petit tour de Play-Offs et puis s’en va.

Cette saison Yao s’arrêtera donc à 55 soit 5 de mieux que l’an dernier mais deux de moins qu’en 2006. Tracy Mc Grady a déjà laissé ses partenaires à 15 reprises sur 57 matchs … certains observateurs raillant, d’ailleurs, l’ancienne star des Magics en faisant remarquer que Houston gagne plus sans son all star. Il est vrai que le garçon est plutôt du genre à monopoliser le ballon et à se créer ses propres shoots plutôt que de le faire tourner pour le voir inexorablement finir dans les mains de Yao. Puis il y a eu ce mois de février, cette période de grâce, Mc Grady avec ses 19 pts, 7 passes et 5 rebonds et Yao avec ses 19 pts, 10 rebonds et 2 passes ont partagé la gonfle et emmener Houston vers 13 victoires consécutives (série en cours). Plus personne ne chambre ni ne remet en cause les choix d’Adelman. San Antonio, Cleveland ou New Orleans s’y sont cassé les dents. Mais ça c’était avant le drame bien entendu (comme dirait l’autre)… Quand une fracture de fatigue au pied vous anéantit tout espoir ! Sans Ming les Rockets ont les moyens d’aller chercher les Play Offs mais la concurrence est telle dans la conférence Ouest que rien n’est moins sûr. Un seul faux pas et Denver (9ème) ou Portland (10ème) en profiteront pour envoyer Houston et ses joueurs en vacances dès le mois d’avril.

La blessure de Yao est bien plus grave de conséquences qu’on ne peut le penser car une élimination prématurée voire une non qualification en Play Offs obligerait le Front Office à opérer des changements de poids dans la formation texane. La NBA est un business et aujourd’hui tout le board de Houston se demande si la franchise a misé sur les bons chevaux. Mac Grady est-il vraiment un franchise player ‘ Yao Ming n’est-il pas trop fragile pour espérer construire autour de lui ‘ Autant de questions qui devraient amener du changement dès cet été et faire payer les pots cassés des coups du sort (blessures à répétions) ou des mauvaises décisions (association Pippen-Barkley, Steve Francis comme franchise player, Shane Battier au lieu de Rudy Gay) à l’une des deux stars. A Houston, l’univers est finalement beaucoup plus impitoyable qu’à Dallas !

0 thoughts on “Dossier NBA: Houston, ton univers impitoyable

  1. Dommage pour les playoffs. C est vrai aussi que le départ de Bonzi Wells tombe au plus mauvais moment. Sa faculté à prendre des rebonds aurait pu être utile en l absence de Yao. D autant que Mutumbo, toujours irréprochable malgré le poids des ans, avance de plus en plus vers la retraite. Quant à Steve Francis, je ne comprends pas sa descente aux enfers. Il était excellent à Houston, même quand il jouait avec Yao et également lors de sa première année à Orlando. Peut-être que le fait de le transférer de ces deux villes alors qu il participait largement aux succès de ces 2 équipes a fini par l affecter dans son mental… Sans parler de son utilisation pour le moins bancale à NY. Pour le reste, Houston a quand même un excellent coach et de très bons joueurs en dehors de son dynamic duo, notamment Battier Alston et Scola.

  2. Bon article même si je trouve qu on s est un peu trop acharné sur Battier. Est-ce qu on a critiqué Bruce Bowen par ses stats Battier fait le travail défensif et j ai remarqué que Houston perd quasi-irrémédiablement sans lui. Heureusement, il n est pas trop embarassé par les blessures. Le duo Mc Grady – Yao était très efficace sa première saison, le staff s est dit qu il manquait encore un ou deux éléments : le GM est allé chercher Shane Battier puis Bonzi Wells. Maintenant, sans Wells et Bobby Jackson à la place, pas sûr que ça soit plus efficace… Aujourd hui, Houston est embarassé par ses problèmes de blessures à répétition mais Scola est en train de montrer qu il méritait depuis très longtemps sa place en NBA. Head, Landry, Brooks voire même Hayes font du bon boulot en sortant du banc. Il manque à Houston un meneur de jeu mais surtout un 6e homme, capable de faire gagner (ou de beaucoup y contribuer) l équipe en l absence de T-Mac et Yao (de préférence un joueur pouvant jouer aux postes 2 ou 3, vu le niveau des pivots aujourd hui, il n y a pas besoin d un pivot exceptionnel), qui pourrait même laisser les starters prendre quelques matchs de repos car ils ne peuvent pas tenir 82 matchs (ou alors, il faudra les surdoper mais je ne garantie pas une longue vie). Il faut noter aussi que depuis le retour de blessure de Mc Grady, les shoots sont beaucoup mieux répartis. Mais, même si on peut expliquer sa baisse staistique en raison de la présence de Yao, les blessures de T-Mac ne l ont pas t-il pas affaibli J ai l impression qu il fait moins la différence, il ne prend plus le jeu à son compte comme à une époque, et quand il le fait, c est pas forcément au meilleur moment. Un peu comme un Mc Dyess ou un P Hardaway (même si ce sont ici des blessures bien plus graves), je m interroge sur son état physique. Une chose est sûre : si Houston veut chambouler son effectif, ou c est le banc de touche entier qui va être touché, ou alors, c est T-Mac qui va devoir encore changer d équipe. Pourquoi pas Orlando ou Toronto 2 options s offrent à lui : ou des coéquipiers entièrement dévoués à sa cause ou être la 2nde option derrière un vrai leader, capable de surmotiver ses coéquipiers. Bref, d un joueur capable de lui faire gagner un match 7 en Playoff.

  3. Merci magic bcp de mots assembler pour pas grand chose…
    T as postulé pour etre le GM des Rockets mdrrrrr Houston a depuis longtemps la poisse! T oublie que l anne passée ils avaient leur effectif au complet pour les play-offs et ont perdu contre les Jazz bien mieux préparés c est tout!! Faut pas toujours chercher midi à quatorze heure et des excuses qui tiennent pas la route!! Ces joueurs ne forment pas une véritable équipe ou trop souvent irrégulièrement si c est le cas!!

  4. Pour les avoir vu jouer plusieurs fois cette année, et malgré une Pu… de bonne complémentaritée sur le papier (un Gros Pivot, un scoreur emblématique, un super défenseur dans l ombre, en gros YAO, T MAC et Battier serait la recette gagnante) pourtant ça ne prend pas vraiment sur le terrain. PIRE. On se fait chier quand on veut Houston jouer.
    Alors les Rockets en perte de vitesse, voir pas de Play Off, dommage pour les fans, pas pour la ferveur qui nous tiendra eveiller et nous vaudra les gris cernes au taf en Avril…. Et puis on devra deja suporter les matchs de centre de gériatrie de San Antonio.

  5. J espère que les rockets von se montrer solidaire en l absence de Yao Ming, il y a beaucoup de qualité dans cette effectif incluant l explosion de Scola et le retour en forme de T-Mac pour le moment, tant mieux pour la franchise texan, ils sont capable de se qualifier pour les playoffs et ils son sur une bonne dynamique de victoire il faut continuer comme ca et ne rien lacher, Houston est pour moi la meilleure equipe texan de l histoire avec ses anciennes vedettes

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *