19 septembre 2024

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Dossier NBA: Franchises NBA – Prime à la démolition

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L’exemple Bulls

On ne saurait dire à quand remonte le premier nettoyage de printemps d’une équipe NBA. Le premier exemple marquant remonte sûrement à l’explosion en règle de la plus grande équipe de tous les temps : les Chicago Bulls. A l’été 1998, Michael Jordan vient d’offrir à la Windy City son sixième sacre. Convaincu d’avoir rempli son rôle et d’avoir gagné tout ce qu’il y avait à remporter, le N°23 tire sa révérence. Les « chicagoans » se rappellent alors de la douloureuse transition qui avait suivi la première retraite du champion. Jerry Krause et Jerry Reisendorf, alors patrons de la boutique Bulls, vont alors opter pour la manière radicale. Scottie Pippen est échangé contre le mythique Roy Rogers (qui sera d’ailleurs viré peu de temps après). Dennis Rodman est prié d’aller faire le dingue ailleurs. Luc Longley et Steve Kerr sont échangés et Tim Floyd placé sur le banc en lieu et place du zen master Phil Jackson. En quelques semaines, Krause aura réussi à complètement démolir ce qui se faisait de mieux en NBA. Avec l’objectif avoué de reconstruire autour de jeunes joueurs, le General Manager vise les premiers tours de Draft. Quitte à mener son équipe vers un piteux record de 13 victoires en 50 matchs (année du Lock Out oblige). Cette stratégie est une réussite puisque dès l’année suivante les Bulls obtiennent le 1er choix de Draft avec Elton Brand. Avec Ron Artest (sélectionné en 1999), Brand doit être la pierre angulaire de la nouvelle génération Bulls. Ron Harper, Tony Kukoc et Bill Wennington sont envoyés dès la saison 1999-2000 vers d’autres horizons afin de véritablement laisser place aux nouveaux tauliers.

La suite ne fera que mettre en valeur l’incapacité de Krause à gérer une équipe et à prouver que les titres précédant tenaient plus du flair de Jackson que de la compétence du bedonnant Manager. Brand, après avoir été drafté en 2000, est échangé en … 2001. Artest ne fera qu’une saison supplémentaire puisqu’il est envoyé aux Pacers en 2002. On mise alors sur Eddie Curry et Tyson Chandler pour relancer la franchise. Enfin on misait puisque les deux joueurs ne font désormais plus partie de l’effectif. C’est désormais Kirk Hinrich, Luol Deng, Ben Gordon et Ben Wallace qui vont redorer le blason. Raté. Wallace vient d’être transféré à Cleveland. Bref un bal incessant de transferts qui mettent en exergue la difficulté d’une telle entreprise. Depuis 1998 les Bulls de Chicago n’ont plus remporté de titres, qu’ils soient de division ou de conférence. Soit près de 10 années de disette.

Démolir pour mieux repartir

L’exemple Bulls aurait pu calmer les ardeurs. Au contraire ! La plupart des franchises s’engouffre dans la brèche de la reconstruction massive. Sacramento fut un autre exemple criant de l’échec « démolition ». Alors qu’elle est l’équipe la plus attractive de la NBA, les frères Maloof vont successivement se séparer de Doug Chistie, véritable âme de cette équipe, Chris Webber, Vlade Divac et Bobby Jackson pendant la saison 2005. Peja Stojakovic suivra l’année suivante laissant seul Mike Bibby aux commandes du navire Kings qui depuis vogue sur les mers de la reconstruction. Après le départ du dernier des mohicans les Kings ont confié l’équipe à de jeunes loups nommés Kevin Martin, Beno Udrih, Fransisco Garcia et John Salmons. Génération bourrée de talents mais manquant cruellement de talents pour espérer s’imposer au plus haut niveau.

Cette saison n’échappe pas à la règle. Durant l’intersaison, ce sont les Minnesota Timberwolves et les Sonics de Seattle qui ont décidé d’emprunter cette drôle de voie. En séparant respectivement de Kevin Garnett, Ricky Davis, pour les Wolves et de Ray Allen et Rashard Lewis pour les Sonics, ces deux franchises ont décidé de miser sur la jeune génération. Drôle de coïncidence : deux de ces transferts ont directement renforcé les Celtics de Boston, eux-mêmes préalablement engagés dans cette même phase de reconstruction baby boom. Le public de Boston étant devenu passablement énervé par la longueur de celle-ci, Dany Ainge n’eut d’autres solutions que de changer ses plans. Adieu les jeunes choix de Draft accumulés pendant des années et censés relancer la franchise et rebonjour les bons vieux vétérans rompus aux joutes des Play Offs. Résultats immédiats puisque les Celtics n’ont jamais été aussi proches de reconquérir le graal. Encore une démonstration des limites de la méthode.

Portland : coup de chance ou coup de génie

Qu’on ne s’y trompe pas, certaines équipes parviennent à leurs fins. Les Trailsblazers de Portland en sont l’exemple le plus concret. En envoyant Zach Randolph à New York, la franchise de l’Oregon s’est délestée de son dernier démon. Longtemps connu pour abriter les pires spécimens disciplinaires de la ligue, Portland s’est racheté une conduite avec des jeunes biens sous tout rapport et surtout très doués pour manier le cuir. Avec Brandon Roy en chef de file, les Blazers se prennent à rêver à nouveau. Avec des joueurs comme Roy, 24 ans, Lamarcus Aldridge, 23 ans et Greg Oden, 20 ans, il est effectivement permis de croire qu’on devrait entendre parler des joueurs de Nate Mc Millan dans les années à venir.

Et c’est là qu’on soulève un point important ! La réussite de la reconstruction d’une équipe ne tient-elle pas tout simplement dans son maître à jouer ‘ Revenons un instant en arrière. Quel était le coach des Bulls quand l’équipe fut ramenée à l’état de néant : Tim Floyd. Aucune chance de réussite. Quelles équipes jeunes réussissent actuellement, Portland, Philadelphie et New Orleans dans une moindre mesure (en terme de jeunesse). Quels sont leurs coachs : Nate Mc Millan, Maurice Cheeks et Byron Scott, soit des entraîneurs réputés pour leurs compétences à mener un projet sur le long terme.

Il n’est donc pas un hasard de voir réussir ses équipes malgré le rajeunissement prononcé de leur effectif. Rappelez-vous que tout le monde a traité Mc Millan de fou quand il a quitté Seattle pour Portland et que tout le monde a voulu viré Cheeks lorsqu’il a donné son aval pour transférer Iverson pour André Miller. La clé de la réussite pourrait donc bien résider dans le choix de son coach car c’est lui avant tout qui choisira le profil des joueurs qui seront amenés à constituer une équipe complète. Chose que maîtrisait parfaitement Phil Jackson à Chicago avant que Jerry Krause n’y mette son nez. La boucle est bouclée !

Combien d’équipes procéderont à la prochaine restructuration complète de leurs vestaires. Memphis et Miami ont déjà commencé, New York, New Jersey et les Clippers devraient suivre. Avec cette tendance, on retrouve des écarts impressionnants entre les équipes, certaines affichant des effectifs plus proches d’une High School que d’une équipe NBA. Aujourd’hui, Portland a une moyenne d’âge de 25 ans, Minnesota de 26 et Seattle de 27. Pas de quoi freiner les ardeurs des jeunes lycéens qui voient dans cette mode l’opportunité rêvée d’empocher les billets verts plutôt que de finir leurs études… triste réalité.

0 thoughts on “Dossier NBA: Franchises NBA – Prime à la démolition

  1. Pr reconstruire il faut un minimum de base ac 1 ou 2 prospect digne de ce nom. Le terme démolition correspond + au Heat qu au Wolves qui ont récupéré Jefferson, Gomes un bon role-player et drafté un gros défenseur en Brewer. Pr les Heat, c honteux d aligner une telle « équipe » (G pas trouvé de mot pr qualifier ce que C en fait), en + ils ne prennent mm pas les meilleurs joueurs de D-League c est vrt du foutage de gueule.

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