22 janvier 2025

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Dans l’univers des scouts au Young Star Game (3/7)

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Dans l’univers des scouts au Young Star Game (3/7)

Le grand public ignore tout de cette profession. Les scouts, eux, connaissent tout de ceux qu’ils observent. Ils sont de vraies mines d’information et repèrent les jeunes talents de plus en plus tôt. Ils sont sur tous les terrains, parfois sans qu’on ne les remarque. Personne ne sera étonné d’apprendre qu’ils étaient présents par dizaines ces deux derniers jours à l’occasion du premier Young Star Game, la nouvelle vitrine des prospects français, au Palais des Sports Marcel-Cerdan. 

« Cela fait déjà de nombreuses années que les scouts sont dans nos salles. Qu’on fasse un événement comme celui-ci ne change absolument rien à cela, résumait Vincent Collet, coach référent de la Team Sonko, après le rendez-vous. Dès qu’un joueur qui les intéresse… Non seulement ils connaissent les 20 joueurs qui étaient là mais ils connaissent aussi les 20 suivants. Ils sont impressionnants. En ce sens, l’organisation de la NBA est similaire à celle du football. Rien ne leur échappe. Ils ont une armée de scouts qui le leur permet. On ne cacherait pas davantage nos meilleurs jeunes sans ce match-là, mais au moins ça les met dans la lumière, en profitant aussi du fait que la NBA vient cette semaine à Paris. »

23 des 30 franchises NBA étaient présentes pour l’événement organisé par la Ligue Nationale de Basket, dont les San Antonio Spurs qui ont envoyé une délégation d’une vingtaine de personnes en marge de leurs deux matches à l’Accor Arena contre les Indiana Pacers, jeudi et samedi. Avec un anonymat plus ou moins assumé. « Je n’ai pas du tout le droit de parler aux médias, c’est inscrit dans mon contrat avec ma franchise NBA », nous dit un recruteur étranger.

Des intérêts multiples

Les chiffres justifient d’un réel intérêt, à plusieurs titres, comme l’explique Noam Rudman, scout international et ex-coach de Brest désormais basé à Paris : « Il n’y avait pas forcément une demande des scouts au départ mais il y a une agréable surprise de la profession – si on peut la nommer ainsi – de voir émerger ce Young Star Game. Il y a trois raisons à cela. La première, c’est que la France est un pays qui attire le regard de manière absolument incroyable. Pour le coup, avoir l’opportunité de regrouper une majeure partie des talents, c’est un gros bénéfice. Comme les scouts sont toujours en train de se poser la question de qui est meilleur que l’autre, ça fait au moins un soir où les joueurs peuvent être en confrontation directe. La deuxième raison, c’est une première européenne et pour la catégorie d’âge et tout court. Qu’on le veuille ou non, il y a de l’excitation d’être à une première, de venir observer pour savoir si ça va être un événement de qualité qui vaut la peine de revenir dans le temps. La troisième raison, c’est qu’il y a quelques talents qui ne sont pas si faciles à observer au quotidien et qu’on te ramène sur un plateau sans avoir à se déplacer dans 50 endroits. C’est plutôt pas mal (rires). »

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