Barcelone maintient Monaco dans la salle d’attente

Les Monégasques avaient été maîtres deux fois chez eux à Gaston-Médecin (97-80 et 92-79), mais dans le Paulau blaugrana, ils ont subi le jeu barcelonais se montrant beaucoup trop laxistes en défense, à l’image d’Elie Okobo. Sur ses 11 derniers matches toutes compétitions confondues, seul le Panathinaïkos avait marqué 80 points à la barbe de Monaco, or Barcelone lui en a passé une centaine. A ce sujet, le deuxième quart-temps a été catastrophique.

Sachant que Donatas Motiejunas n’est pas entré en jeu et que Georgios Papagiannis est demeuré en civil tout comme son compatriote grec, Nick Calathes, Monaco a souffert au poste 5 des fautes de Daniel Theis et du fait que Mam Jaiteh a été globalement à côté de la plaque. Un chiffre qui fait particulièrement mal : le Barça a capté 14 rebonds offensifs.

Le match 4 aura lieu vendredi à Barcelone.

Le radeau de la Méduse

Le Barça s’est présenté sans son intérieur tchèque Jan Vesely, toujours blessé, mais avec l’appui des supporters du Palau Blaugrana plus nombreux et plus bruyants que ceux de Gaston-Médecin. Poussées par des « Barça ! Barça! », les Catalans ont fait preuve dans les premiers échanges d’une belle adresse, notamment Jabari Parker, pour mener 11-6. Mais sous l’impulsion d’un Mike James impeccable, Monaco a aussitôt renversé la vapeur : 13-16. MJ continuait sur sa lancée (9 points et 4 passes dans le quart-temps) et Monaco bouclait celui-ci sur un 24-27 via un trois-points au buzzer de Matthew Strazel. C’est son 5/9 derrière l’arc qui maintenait Barcelone dans la course.

Mike James sur le banc, un dunk tout fait raté par Mam Jaiteh et le Barça repassait devant puis creusait un écart de plus en plus imposant face à une équipe de Monaco qui ressemblait au radeau de la Méduse (41-27). Tous les vents étaient contraires pour l’ASM, y compris une faute imaginaire d’Alpha Diallo, une perte de balle de Mike James, etc. Bilan : un 17-0 et il a fallu attendre 5’27 dans ce quart-temps pour que Alpha Diallo mette fin à l’hémorragie. Le secret du Barça c’était sa défense agressive source de jeu rapide et de confiance.

Les 7 rebonds offensifs du Barça (contre 3), son adresse (11/17 à deux-points, 8/16 à trois-points, 5/6 aux lancers-francs), Dario Brizuela en feu (10 points), des trous béants en défense, faisaient que la Roca Team avait encaissé 51 points à la mi-temps (très vilain !) pour en rendre 39 avec le compteur de Mike James bloqué à 9 points.

Toujours derrière au score

Coach Spanoulis réclamait une meilleure défense à la mi-temps, et c’est surtout grâce à un Mike James en mode passeur que Monaco revenait à 55-49 malgré les saillies de Willy Hernangomez. Un rapproché de courte durée puisque Barcelone donnait un nouveau coup de booster : 62-51.

Si Mike James plantait trois trois-points et un à deux dont il a déposé la marque, Monaco continuait de défendre les mains en haut du guidon si bien que l’avantage des Catalans tournaient autour des dix points. La dernière poussée du quart-temps était monégasque avec Matthew Strazel en sparadrap défensif sur Tomas Satoransky mais Jabari Parker, d’un trois-points accompli dans une position inconfortable, nuisait à la remontée des hommes de Spanoulis (74-66, 30e).

Portés par la foule, les Espagnols avaient une ardeur dont ils n’avaient pas fait preuve en Principauté et dos au mur, ils n’étaient pas question pour eux de lâcher leur proie. Et si les Monégasques résistaient, revenaient à 85-80, ils se montraient incapables de faire les stops décisifs.

La boxscore est ICI.