20 septembre 2024

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« Je ne suis pas dans un mode conquérant », M.Morandais (Paris)

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Comment cela se passe au PL ‘
Ca se passe. Cela pourrait aller mieux si on gagnait nos matches, mais j’essaie de faire mon petit chemin. Je progresse au niveau de l’endurance. Je peux jouer et être efficace plus longtemps. Je cherche encore mes repères en attaque. J’attends plus d’avoir des opportunités pour attaquer pour ne pas perturber le collectif. Je ne suis pas dans un mode conquérant pour le moment comme je l’ai été dans d’autres situations. Je suis plutôt patient pour l’instant. J’attends d’être à l’aise avec mes coéquipiers, avec les systèmes pour être plus entreprenant dans le jeu.

Ce n’est pas très évident d’intégrer une équipe qui n’est pas très bien ‘
C’est clair que la situation n’est pas la même lorsque je suis arrivé et maintenant. Les choses ont changé. Ce n’est pas facile. Si on avait gagné quelques matches de plus, cela aurait été plus facile pour tout le monde. Mais on fait avec.

Qu’elle est ton analyse de la situation actuelle du Paris-Levallois ‘
Les choses qui nous font du mal ce sont nos débuts de matches. On prend trop points, les équipes font des écarts et on dépense trop d’énergie pour revenir. Elles se mettent en confiance. C’est une des choses qu’il faut que nous arrivions à pallier pour avoir de meilleurs résultats. C’est dur de voir si on a progressé depuis mon arrivé. Il faut valider en gagnant.

Individuellement, penses-tu être totalement intégrer ‘
Non, je ne pense pas. Je cherche encore me marques. C’est une équipe qui a été faite avant que je n’arrive. Il y a un collectif qui est déjà établi et j’essaie de m’y greffer sans pour autant piocher sur les acquis d’untel ou d’untel. J’essaie de faire ma place sans brusquer personne.

Tu es plus utiliser au poste trois pour pallier la blessure de David Noel. Est-ce ton poste de prédilection ‘
J’ai joué principalement au poste 2 en France, à l’étranger je suis plus utiliser en 3, un peu en 2. Je me sens à l’aise sur les deux postes. J’ai un jeu qui peut s’adapter aux deux postes mais quand je suis sur le terrain, je suis content.

Tu as de meilleures stats à l’étranger qu’en France, est-ce une question de poste justement ‘
Ce n’est que ma deuxième expérience en France en tant que professionnel. Je pense que c’est une question de philosophie et d’approche. Quand je suis à l’étranger, ce n’est pas pareil. On me donne plus de responsabilité. A l’étranger, j’ai toujours été dans le 5 de départ, j’ai toujours eu des systèmes pour moi. En France, c’est une autre philosophie et il faut savoir s’y adapter. A Nancy, cela ne m’a pas plu énormément car je pensais pouvoir amener une certaine expérience que j’avais acquise en Euroleague (Naples et Barcelone) à une équipe qui débutait dans cette compétition. Ca m’a surpris de voir que j’étais plus utilisé en défense et shooteur à longue distance, mais c’est l’entraîneur qui décide. Je suis discipliné et je me plie aux consignes du coach.

A Varese, la saison s’est bien passée, mais tu n’as pas souhaité rester…
Non, ils souhaitaient me conserver, mais je n’ai pas accepté leur offre. Je n’ai pas eu beaucoup de touches en Italie. La crise économique a posé beaucoup de problèmes aux clubs. J’ai préféré aller où je connaissais. Je ne voulais pas prendre de risque au niveau du salaire. Je voulais un peu savoir où je mettais les pieds. Mon agent a fait le tri pour moi. Il y avait des touches en Grèce et en Allemagne. Mais j’ai préféré avoir des certitudes.

Comment es tu arrivé au PL ‘
Ce n’était pas prévu. J’étais sur Paris avec ma femme et mon fils. Je les ai appelés pour savoir si je pouvais venir m’entraîner. Ils ont accepté. Après, Noel s’est blessé, et ils m’ont fait une proposition. C’est toujours bien de jouer, de jouer en France, même si à Nancy, cela ne s’est pas super bien passé. J’ai toujours envie de venir jouer en France. C’est aussi bien pour mon fils pour qu’il aille à l’école en France. J’ai un contrat jusqu’à la mi-janvier. S’ils me gardent je serais content.

Comment vois-tu le match à Nancy, un club que tu connais bien ‘
Je ne suis pas quelqu’un de défaitiste. Nancy est plus vers le haut du tableau et nous plus vers le milieu, il faut rester conquérant, positiver et donner le meilleur de nous même. Peu importe le score. Il faut qu’on sorte du match en se disant qu’on se sera bien battu. Ca me fait plaisir de retrouver certains joueurs qui sont encore dans l’équipe, jouer dans une salle avec une belle ambiance. Je ne leur en veux pas. C’est toujours particulier pour un joueur de revenir jouer dans la salle du club où il a joué auparavant, mais il n’y a pas d’ambigüité. C’est clair que si on gagne, je serais encore plus content que d’habitude.

« Un sélectionneur qui est coach dans un club n’est pas objectif »

Un mot sur l’équipe de France, as-tu fait une croix dessus ‘
Je suis toujours les résultats, je n’ai pas fait de croix dessus. Mais pour moi, je ferais un parallèle avec mes stats en France et à l’étranger et mon jeu à l’étranger et en équipe de France. Je ne comprends pas que je puisse jouer dans des clubs où il y a beaucoup de joueurs de l’équipe de France qui ne pourront pas y jouer, et que moi, je n’ai pas participé vraiment à l’équipe de France. Je les soutiens toujours, si on fait appel à moi, je serais présent. Peut être qu’en France, on ne sait pas vraiment qui je suis en tant que basketteur. Quand j’étais à l’université, j’ai fait une préparation avec l’équipe de France et on m’a dit que la raison pour laquelle je n’étais pas en équipe de France c’était parce que je n’avais pas d’expérience européenne. J’ai dis : bon. Puis plus tard, j’ai joué en Europe, en Euroleague… J’ai cette expérience, mais je n’ai pas été en équipe de France. Il y a des joueurs qui étaient là, sur et certains d’être en équipe de France qui n’ont jamais joué à l’étranger et qui ne pourront pas le faire, et moi, qui jouais à l’étranger à l’époque dans les 4 meilleures équipes d’Italie, et qui étais en concurrence… Je ne comprends pas. J’ai essayé de donner tout ce que je pouvais pour l’équipe de France pendant les préparations. Donc, je peux me regarder dans la glace.

Tu changerais certaines choses en équipe de France ‘
Je ne sais pas mais, je ne comprends pas que dans les autres nations ils prennent le plus souvent les douze meilleurs joueurs. En France, on ne fait pas comme ça. On prend des joueurs cadres, quelques remplaçants et des joueurs de bancs pour encourager et envoyer les serviettes. Alors, oui, il y a la NBA et on ne peut pas toujours avoir les 12 meilleurs, mais ce n’est pas parce que tu ne peux pas avoir ceux qui sont en NBA qu’il ne faut pas regarder les joueurs qui jouent en Europe. L’idéal, c’est que le sélectionneur ne soit pas coach dans un club, car cela donne la chance à tous les joueurs. Un sélectionneur qui coache dans un club n’est pas objectif. Il donne plus la chance à ses joueurs où aux joueurs contre qui il joue. Il n’a pas le temps d’aller voir les autres joueurs dans les championnats étrangers.

Photo : FFBB

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