Alba Berlin : La fin de la période de disette ?
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Ce fut un déchirement pour le directeur sportif Himar Ojeda de licencier le coach Israel Gonzalez car c’est un ami depuis ses années d’étudiant, et il était pour lui le coach idéal pour l’Alba car : « Isra n’est pas seulement un excellent entraîneur, il reflète aussi parfaitement l’ADN de notre club. » C’est pourquoi, selon Himar Ojeda, c’était une « décision très triste et douloureuse » de mettre l’Espagnol à l’écart, alors qu’il était en poste depuis 2021 et qu’il avait remporté le doublé championnat-coupe avec Berlin lors de sa première saison.
Tout comme le directeur sportif, le directeur général Marco Baldi avait démontré à plusieurs reprises son soutien à Israel Gonzalez. Il avait déclaré il y a peu : « C’est un très bon entraîneur qui correspond très bien à notre profil. On y réfléchit à deux fois avant de le sacrifier dans une situation aussi difficile. » D’ailleurs, se séparer d’un entraîneur en cours de saison est fondamentalement contraire à la « Berlin Way », selon laquelle la priorité est toujours donnée au développement du jeu et à l’esprit d’équipe, plutôt qu’à la pression pour obtenir des résultats.
Mais les résultats de l’Alba étaient devenus trop mauvais pour que les deux dirigeants demeurent les bras croisés. Non seulement, le club de la capitale allemande est lanterne rouge de l’Euroleague -une mauvaise habitude-, mais c’est surtout la 10e place (10 victoires et 11 défaites) dans le championnat national qui fait tâche.
Les blessures n’ont pas épargné l’Alba cette saison et la direction n’a pas réussi à remplacer les deux joueurs clés de la précédente, à savoir le champion du monde Johannes Thiemann, parti Japon et Sterling Brown, au Partizan Belgrade.
Himar Ojeda et Marco Baldi ont profité que le roster soit enfin complet pour… couper leur coach. En effet, il y a seulement deux semaines, pour la première fois cette saison, les 15 joueurs étaient aptes à jouer, y compris les trois nouvelles recrues Michael Kessens (ex-Paris), Robert Baker II (ex-G-League) et David McCormack (ex-Milan). Même que l’Alba avait réussi à gagner trois de ses quatre dernières matches en Budensliga. Les deux hommes ont estimé que leurs joueurs avaient besoin d’un « choc, d’une nouvelle impulsion » pour « terminer cette saison très difficile de la manière la plus réussie possible ». C’est à dire a minima en se qualifiant pour les playoffs.
C’est l’adjoint Pedro Calles, un autre Espagnol, arrivé en janvier, qui a pris le relai et les joueurs de sont montrés surpris par cette décision. « C’était totalement inattendu pour nous tous. C’est dur, il m’a fallu un certain temps pour le digérer », a déclaré l’international Malte Delow. Le capitaine Martin Hermannsson a également indiqué que « c’était très émouvant ».
Il faut reconnaître qu’il y a déjà eu un effet Pedro Calles puisque l’Alba, qui n’avait pas gagné depuis le 30 janvier en Euroleague, a battu Baskonia Victoria, 97-90. « Une victoire pour Israel » a souligné Martin Hermannsson. Ce n’est jamais que le 5e succès en 29 journées pour l’Alba qui va devoir prouver son renouveau ce dimanche à Brunswick, qui occupe le 4e rang dans la hiérarchie nationale.