23 novembre 2024

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Dossier NBA: Miami Heat – Du paradis à l'enfer

7 min read

La saison 2006-2007 en prémices

Si la situation actuelle du club de Pat Riley reste inquiétante, elle n’est pas pour autant surprenante. La saison dernière avait déjà mis en avant quelques lacunes dans le jeu de Miami et les quelques blessures de ses deux leaders, à savoir O’neal et Wade avaient déjà mis en exergue la nécessité pour le club floridien de se renforcer rapidement. Une première défaite lors du match d’ouverture contre les jeunes Bulls en forme de correction, une quatrième place douteuse avant d’attaquer les Play-offs et un « sweep » au premier tour par ces mêmes babys Bulls avaient fini d’enterrer les quelques espoirs doublé nés quelques mois plutôt sur le bord des Everglades. L’intersaison, sans renforts majeurs, ne donnant aucun signe d’amélioration, le Heat semble alors se raccrocher aux exploits de Dwayne Wade et Shaquille O’neal. Problème : Wade soigne une vieille blessure au genou qui dure et le tient éloigné des terrains depuis déjà un bon moment et O’neal semble, plus que jamais, porter le poids des années. Ajouter à cela le départ de James Posey, véritable 6ème homme d’expérience, vers Boston et quelques transferts douteux (Walker pour Davis) en terme de complémentarité d’équipe et vous obtenez un début de saison 2007-2008 pour le moins catastrophique.

Un long chemin de croix

Dès le début de saison, le Heat est dépassé par le rythme de ses adversaires. O’neal a l’air d’avoir 50 ans et ses genoux 70, Haslem ne sait plus comment rentrer un panier, Jason Williams nous répète les gammes qu’il récitait lorsqu’il jouait pour les Grizzlies et Ricky Davis montre une nouvelle fois qu’il n’est pas fait pour être le franchise player d’une équipe. Début décembre, soit un mois après l’ouverture de la saison, Miami pointe à une honteuse dernière place de la conférence Est avec 4 petites victoires pour 13 défaites… indigne d’une équipe qui prétend aux Play-Offs voire plus si affinités. La place de la voiture balais est attribuée aux jeunes Wolves qui bataillent, eux, dans une conférence autrement plus relevée et qui se sont engagés à l’été dans une phase de reconstruction toujours délicate. L’équipe du légendaire Zo Mourning ne perd plus un match ou deux mais des valises de matchs, des séries interminables qui atteindront leur paroxysme avec une série de quinze défaites consécutives dans le courant du mois de janvier. Comme un signe du destin, la légende, citée plutôt, tombe un soir de décembre mais ne se relève pas. Gravement blessé au tendon de la rotule de son genou droit Zo Mourning est contraint de mettre un terme à sa saison voire sa carrière. Triste fin pour celui qui restera le symbole du Heat et du « fighting spirit » qui va cruellement manquer à son équipe.

Une série de records et de doutes

Cette saison Miami bat tous les records… de médiocrité. Avec 15 défaites d’affilée, la franchise floridienne établit la plus longue série de défaite de la saison et la plus longue de la carrière du coach gominé Pat Riley. Le pire reste encore de voir les joueurs du Heat fêter leur victoire sur les Pacers, celle qui mit fin à cette série, comme si la victoire leur apportait le titre. Ambitions revues à la baisse ‘ Non ! Juste la triste réalité d’une équipe à la dérive qui doit jongler avec les blessures depuis le début de saison. Dans l’effectif drivé par Riley, aucun joueur n’a réussi à jouer l’ensemble de la saison, la palme revenant à sa star Dwayne Wade qui arrêtera son compteur à 51 matchs, soit le même total que la saison précédente. Situation qui fait naître quelques doutes au staff de Miami car depuis sa première saison, l’arrière du Heat n’a jamais terminé une saison complète (61 matchs en 2004, 77 en 2005, 75 en 2006 et 51 sur les deux dernières saisons). A ce rythme là, Miami ferait bien de se pencher sur la situation contractuelle de son préparateur physique ! Car le cas Wade n’est pas un cas isolé : au soir de sa dernière défaite, où, au passage, l’équipe n’a inscrit que 54 points (sic), Miami n’est en mesure d’aligner que 7 joueurs. Et que des bombes : Daequan Cook, Mark Blount, Earl Barron, Joel Anthony, Bobby Jones, Chris Quinn et Alexander Johnson. Sur la saison, les 7 joueurs compilés valent 38 points, 19 rebonds et 3 passes, soit en gros ce qu’est capable de faire Dwight Howard en soir quand il est en forme. Ne jetons pas la pierre à ces pauvres joueurs qui se retrouvent malgré eux propulsés sur le devant de la scène alors qu’ils ont à peine, pour certains, le niveau NBDL. Actuellement, il manque 8 joueurs aux Heat dont Wade, Haslem, Mourning, Williams, Marion et Davis soit un très bon 5 majeur et un sixième homme des plus efficaces. Les trois premiers sont d’ores et déjà Out pour la saison et on doute que les trois suivants aient très envie de retrouver les terrains. Avec 15 rencontres encore à jouer, il semble acquis que Riley en laissera le maximum au repos.

Tout à jouer cet été

Si Riley n’a plus sa verve d’antan, il n’en reste pas moins un des coachs et manager les plus malins de la league. La blessure de Wade semble alors plus diplomate qu’autre chose. Retirer son poulain des terrains lui évite une autre blessure dans une saison où il n’y a plus rien à sauver. Rien ou presque, car l’ancien gourou des Lakers ou Knicks ne sait que trop bien l’intérêt de finir bon dernier de la ligue quitte à passer pour un looser sur le retour. La dernière place assure à Miami un « top pick » dans la prochaine Draft. Avec Wade dans son équipe, Riley sait qu’il dispose toujours d’un diamant brut dans son équipe qui ne demande qu’à être associé pour recommencer à briller. Le choix de transférer O’neal à Phoenix n’a pas été fait pour se débarrasser du « Big Daddy » mais plutôt pour récupérer un Shawn Marion en fin de contrat. Soyons sérieux, Riley n’a pas pris Marion pour des objectifs sportifs ! Pouquoi ‘ De quoi a besoin Miami d’intérieurs ou d’extérieurs ‘ Avec un Mourning et un O’neal vieillissants, la franchise floridienne a besoin de sang neuf dans sa raquette et d’un bon meneur. Marion qui luttait déjà à Phoenix pour ne pas jouer en 4 se retrouve coincer dans la même situation mais dans une équipe reléguée au fond de tableau. Quel intérêt ‘ Gentleman agreement quand tu nous tiens ! « Je te prends dans mon équipe et tu fais comme si tu étais super content et pis cet été si t’as bien fait le job et bah on cause ! ». Marion re-signera peut-être pour le maximum salarial cet été avec le Heat… ou pas ! Avec sa dernière place, sa masse salariale considérablement allégée avec le départ de Shaq, Walker et celui probable de Mourning, son futur top 3 de Draft, Riley dispose de toutes les cartes pour abattre un jeu qui relancerait son équipe directement vers les sommets. Miami peut : laisser Marion partir ailleurs, le re-signer et échanger le tour de Draft, le re-signer et l’échanger avec le tour de Draft, le re-signer et drafter un jeune meneur de talent … bref, tout plein tout plein de possibilités qui peuvent redonner le sourire à Wade et compagnie. Surtout quand on sait que des joueurs de la trempe de Brand, Arenas ou Artest seront sur le marché des transferts cet été. Mais, car il y a toujours un mais, Miami devra faire les bons choix s’il ne veut pas définitivement s’enterrer et risquer à terme de perdre le bon Dwayne. En effet, le Heat s’est considérablement affaiblit cette saison et il faudra plus d’un joueur, aussi bon soit-il, pour relancer la franchise.

A l’heure actuelle Miami peut opérer une grande lessive, la semaine du blanc avant l’heure, et faire une revue complète de son effectif. Les quelques questions que doit se poser Riley aujourd’hui, sont : Qui, hormis Wade, a une valeur marchande dans mon équipe ‘ Là, vu le groupe, les gouttes doivent commencer à perler sur son front ! Quel choix de Draft vais-je récupérer ‘ Combien de matchs sur 15 mon équipe est-elle encore capable de perdre ‘ A ce rythme …15. Et enfin est-ce que ma femme a mis mon costard Versace au pressing pour ce soir ‘ Mais je vous l’accorde la dernière n’apportera pas franchement d’eau au Moulin de Miami, s’il y en avait un là-bas ‘!

0 thoughts on “Dossier NBA: Miami Heat – Du paradis à l'enfer

  1. Oui c est vrai, Miami est bien passé du paradis a l enfer.Mais comme il est dit dans l article ce n est pas surprenant étant donné la « fenêtre de tir » que le club avait pour être champion n était pas très grande vu l age avancé des joueurs (O neal,Walker,Morning,Payton).Ainsi tout le monde se doutait bien qu à moyen terme la franchise de floride allait vers la pente savonneuse d une équipe quelconque, très moyenne. Puis les départs de Posey, Payton.Le recrutement de Penny « has been » Hardaway, le trades walker-davis, et shaq-marion, la blessure de Mourning, n ont fait que plonger le club dans une politique de reconstruction douleureuse un peu comme chez les wolves. Mais à la différence des wolves qui ont de jeunes joueurs talentueux (Jefferson,Foye,McCants,Gomes,Brewer) le heat lui n a pas un jeune de qualité ont attendait Dorell Wright mais il a deçus alors qu il avait tout a prouver dans cette équipe.
    Enfin le heat et Riley ont tout à écrire sur une nouvelle page blanche et ce dès cet été: garder Marion ou pas (tout le monde sait que c est un très bon joueur mais qu il ne vaut pas le maximum en terme salarial), Qui choisir lors de la prochaine draft Un intérieur Wade va il revenir en bonne santé et avec un niveau de MVP des finales Le reste des troupes va elle se remobiliser Riley est il encore l homme de la situation pour coacher le heat Qui enroler comme supporting cast pour aider Wade
    Enfin ma dernière refléxion sera la suivante, vaut il mieux être une fois champion avec une équipe vieillissante et se casser la figure lors des saisons suivantes ou bien rester une franchise moyenne qui se qualifie pour les playoffs tout les ans mais qui ne gagnera jamais rien La question mérite d être posée.

  2. M ouai,et tu veux savoir ce qui me fait mal c est comment t as du cogiter pour taper ta tartine!! lol un vrai philosophe du basket ce AI42 mais comme t as dit le Heat visait le court terme et ils ont réussi leur pari en gagnant le titre lors de leur toute première finale NBA…Félicitation encore, ce sera la dernière malheureusement

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