Dossier NBA: Joakim Noah ne pouvait être qu'un Bull

Charlotte, Milwaukee, Atlanta ou encore Boston étaient les plus souvent cités comme les futures destinations de Joakim Noah. Pour être franc : rien de très excitant ! Ces quatre équipes luttent depuis maintenant quelques années pour revenir sur le devant de la scène. De plus, avec Okafor, May (Charlotte), Bogut, Villanueva (Milwaukee), les deux Williams (Atlanta) et Jefferson (Boston) ces quatre franchises sont déjà bien pourvues en jeunes intérieurs à potentiel.

Mais c’est bel et bien Chicago qui jeta son dévolu sur le jeune français. En arrivant dans la franchise aux 6 titres, Noah intègre un des rosters les plus jeunes et les plus compétitifs de la ligue. Les Bulls, par l’intermédiaire de son général manager John Paxon, sont en train de réussir un pari que les Celtics, pour ne citer qu’eux, ne sont jamais parvenus à réaliser : reconstruire vite et bien. Le « vite » reste relatif étant donné que le dernier titre de la Windy City remonte à 1998 soit 10 ans (déjà !) la saison prochaine. Mais les joueurs de Scott Skiles ont pour eux d’avoir participer aux trois derniers Play Offs sans y faire de la figuration. Mieux la franchise attire les stars : Ben Wallace a rejoint l’effectif la saison dernière et terminera probablement sa carrière sous la tunique rouge. Kobe Bryant et Kevin Garnett n’ont pas caché leur attrait pour cette équipe qui développe une rage de vaincre et une capacité à se transcender qui fait école aujourd’hui. Tout ça autour de quelques minots, au culot bien trempé, à qui rien ni personne ne fait peur. Pour preuve les baby Bulls n’ont pas hésité à renvoyer les Miami Heat, tout juste auréolés de leur bague de champion 2006, dans leur tanière avec 40 points dans la musette pour « l’opening game » de la saison. Tout ça devant des millions de téléspectateurs complètement abasourdis par l’aplomb de la jeune garde de Skiles.

Avec le trop sous-estimé Kirk Hinrich à la baguette, le tueur du money time Ben Gordon, le polyvalent Luol Deng, le survolté André Nocioni et le « mur » Ben Wallace, le 5 majeur des Bulls donne des sueurs froides à n’importe quel coach. Avec Noah, Tyrus Thomas, Thabo Sefolosha et le petit Duhon, le banc ressemble à s’y méprendre à une formation universitaire. Et c’est là que tout colle pour notre grand excentrique ! Joakim a toujours adoré l’ambiance universitaire et communiqué sa joie de faire partie d’une formation jeune qui gagne. A Chicago il va se retrouver peu ou prou dans la même situation. Une bande de jeunes gamins (excepté Wallace qui fera office de vieux sage) qui ne cherche qu’une chose : la victoire.

Alors bien sûr il faudra s’imposer, ce qui ne sera pas simple, mais Noah a l’avantage d’arriver dans une franchise où il n’est pas attendu comme le messie. Ce qui, cela reste une impression personnelle, devrait faciliter l’apprentissage. Donner et recevoir, c’est aussi simple que ça. Donner sa rage de vaincre qui a fait l’unanimité sur les parquets universitaires et recevoir les conseils de Skiles et Wallace avant de s’imposer comme une pièce importante de la rotation des Bulls.

Il ne reste plus qu’à espérer que cette belle histoire d’amour est bien lieu ‘ depuis quelques jours une rumeur insistante annonce le grand Noah dans un trade avec Pau Gasol ! Joakim Noah aux Grizzlies, une toute autre histoire, un tout autre article.